Respect du silence

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il y a un moment où les mots s'usent et le silence commence à raconter Khalil Gibran

 » Il y a un moment où les mots s’usent et le silence commence à raconter » Khali Gibran

En vous écrivant ces mots, je me souviens quand j’avais 8 ou 9 ans, et que ma professeure de piano me disait « Armelle, les silences c’est de la musique, il faut savoir les respecter. »
Sans silences, la mélodie serait une suite de notes sans les nuances que l’on peut percevoir grâce à ces ouvertures, faites via des pauses silencieuses.
Sans silences, un échange serait une suite d’évènements que l’on n’a pas le temps de saisir, de vivre, de comprendre.
Parfois on ne trouve plus les mots pour partager une histoire, son histoire, son vécu, et parfois, à ce moment là, on accède à une émotion qui ne peut pas être traduite via des paroles, mais par le silence.
Un frisson, un œil qui brille, une larme, …. le silence parle différemment, et très souvent, il le fait profondément.
Respecter ces instants fait aussi partie de mon métier de thanadoula (i.e. doula de fin de vie, death doula…).
Au plaisir d’échanger avec vous,
Armelle

Le métier de thanadoula

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"Ajouter de la vie aux jours lorsqu'on ne peut plus ajouter de jours à la vie" Jean Bernard

 « Ajouter de la vie aux jours lorsqu’on ne peut plus ajouter de jours à la vie »   Jean Bernard

C’est effectivement un des rôles d’une thanadoula (cf doula de fin de vie, doula de la mort).
Le fait de pouvoir être aux côtés des personnes en fin de vie a (entre autres) pour but de leur donner l’occasion de faire ce dont elles peuvent avoir envie, tant qu’il est encore temps.
Chaque doula de la fin de vie a son fonctionnement, ses spécificités, son savoir faire mais nous avons toutes un même savoir être et une posture qui se veut sécurisante pour la personne que l’on accompagne.
Ainsi, pour les personnes accompagnées, il leur est possible d’écrire leur vie, d’enregistrer des souvenirs, de créer des choses qui resteront, de se laisser bercer par les sons et les chants de certaines, de marcher aux côtés des autres, il n’y a pas un « programme », mais il y a toujours un fil conducteur commun : l’écoute.
A titre très personnel, au fil de nos partages, et une fois que cela a été validé une première fois, je prends en toute discrétion des photos qui deviendront alors des témoignages de leur « derniers instants », dans un laps de temps plus ou moins longs.
La photo a une place très importante dans ma vie, et quand les gens en face de moi l’acceptent, je leur partage cette passion et cette sensibilité.
Au plaisir d’échanger avec vous,

Armelle