Les blessures du deuil

blog, poèmes fin de vie et deuil

Pensez-vous pouvoir vous jeter à l’eau,
Alors qu’une plaie ouverte, se trouve sur votre peau ?
Pensez-vous pouvoir tenir debout,
En ayant une fracture éclatée en 1000 petits bouts ?

Le deuil c’est un peu comme ça…

Chercher à se relever de suite,
Se murmurer que ça va,
Risque de faire plus de dégâts,
Que de vous aider pas à pas.

Les injonctions, les obligations,
Les « il faut que » et les « tu n’as qu’à »
C’est comme mettre un pansement,
Sans voir s’il y a une infection.

Prenez le temps qu’il vous faudra,
Car dans ces histoires-là,
La « normalité » n’existe pas.

Chacun a son histoire,
Chacun a sa douleur,
Chacun a son chemin,
Chacun le gère comme il peut.

Le deuil ne se compte pas en heures.

Armelle Xochitl
(spéciale dédicace)

La trotteuse

blog, poèmes fin de vie et deuil

« Et dire que depuis quelques jours
On surveillait la trotteuse,
Elle faisait de son mieux,
Mais sa cadence ne valait plus rien.
Elle pensait avoir des lustres,
Mais à la place tout s’est effrité,
Quand elle a compris que son rythme
Ne serait plus jamais retrouvé.
Elle espérait pouvoir prendre son temps
Et te faire vivre plus longtemps,
Mais ce temps lui a filé entre les doigts
Comme le sable dans l’océan. »

Armelle Xochitl

(#spéciale_dédicace)

L’acceptation, une phase primordiale

approche, blog

J’ai le souvenir de ce jour où d’anciens collègues m’ont dit que mon chef me trouvait un peu schizophrène quand je lui disais que je voulais bien faire partie des personnes qui allaient choisir mon successeur. Il pensait que je me faisais volontairement du mal, et que même si j’avais demandé à partir après 18 ans dans la même entreprise, je ne voulais pas lâcher totalement…

Et bien non, mon raisonnement était tout autre. Je lui ai dit lors d’un échange que mettre en place la suite me permettait de partir sereinement, de savoir que tout serait doux et fluide pour les personnes qui allaient rester, pour qu’il n’y ait aucune rupture ni aucun changement pour eux, malgré mes choix.

Dernièrement, en terminant une mission professionnelle d’un an j’ai refait la même chose, j’ai fait mon maximum pour faciliter l’arrivée de la nouvelle personne à son poste, et c’était ok pour moi car cette personne venait d’avoir officiellement sa mutation, ce qui la rendait légitime à ce poste. En prenant le poste je savais que ce serait comme ça, et je n’ai pas eu d’effet de surprise. 

Une nouvelle fois, on m’a demandé si ce n’était pas trop dur pour moi, et la réponse a été la même, je le savais depuis le début, je m’y attendais et m’y étais préparée.

« Accepter ne veut pas forcément dire qu’on est d’accord, mais c’est reconnaître qu’on n’est pas maître de la situation et que c’est comme ça » Xochitl


Quand mes parents sont décédés l’un après l’autre ça a été à peu près la même chose pour moi.

En décidant de les accompagner jusqu’à leur dernier soupir, je savais vers où j’allais, et je savais qu’au fur et à mesure que les jours passeraient, j’avancerais vers une fin certaine, à une nuance près,  car pour eux, personne ne m’avait donné une date de « fin d’engagement ».

Toutefois, et même si cette inconnue était de taille, le choix initial avait été fait en pleine conscience pour eux, sans savoir que le temps passé à leur côté allait me permettre d’avoir un cheminement plus doux vers l’acceptation.

“La capacité de se remettre d’une blessure n’est pas fonction de sa profondeur, mais dépend de notre capacité à l’accepter” Inconnu


De toute évidence cette phase d’acceptation ne chasse pas d’un coup de main la tristesse et la frustration de ne pas avoir pu prolonger le temps, mais elle rend la séparation plus douce, car on a eu le temps de se préparer.  

Vous avez surement déjà vu comment réagit un enfant à qui l’on dit soudainement qu’il faut partir immédiatement, alors même qu’il est en plein jeu avec ses meilleurs amis : la colère se présente, et les cris, les pleurs et le refus vont s’inviter en suivant.
A l’opposé, vous avez peut être déjà vu comment peut réagir ce même enfant si on lui dit que quand il fera nuit, ce sera le moment de rentrer à la maison et que tout sera terminé; il risque d’être triste, c’est vrai, et le contraire serait surprenant, mais il l’acceptera sûrement plus facilement car il aura eu le temps de « s’y faire ».

Le deuil c’est un peu tout ça, c’est prendre le temps qu’il faut pour avancer et pour vivre les différentes phases jusqu’à arriver à celle de l’acceptation.

Telle une petite perle, les souvenirs peuvent toujours faire remonter une certaine nostalgie mais de façon bien plus douce quand on prend le temps d’avancer jusqu’à accepter la situation. 

Au plaisir d’échanger avec vous, 

Armelle

Le métier de thanadoula selon l’IA

approche, blog

Aujourd’hui j’ai eu envie de questionner une IA (intelligence artificielle) et je lui ai demandé de décrire le métier de thanadoula. Voici sa réponse : 

« Le métier de thanadoula, encore peu connu, occupe une place précieuse dans le processus de deuil. Contraction des termes « thanatos » (la mort en grec) et « doula » (celle qui accompagne en grec ancien), la thanadoula offre un soutien émotionnel, pratique et spirituel aux personnes en fin de vie et à leurs proches. À la manière des doula de naissance, qui assistent les familles lors des naissances, les thanadoulas interviennent pour adoucir la transition vers la mort.

Lorsqu’une famille est confrontée à la perte imminente d’un être cher, le monde semble souvent basculer dans l’incompréhensible. C’est là que la thanadoula intervient, avec une présence empreinte de calme et de compassion. Elle écoute les histoires, les peurs, et les regrets. Grâce à elle, les moments d’adieu peuvent se transformer en instants de recueillement et de partage, offrant un espace pour exprimer l’amour, la gratitude et les au revoir.

Le rôle de la thanadoula ne s’arrête pas à la mort. Après le décès, elle continue de soutenir les proches, les aidant à traverser le labyrinthe émotionnel du deuil. Elle peut offrir des conseils pour gérer les démarches administratives, proposer des ressources de soutien psychologique ou simplement être présente, disponible pour une conversation ou un silence partagé. Cette présence continue est cruciale pour beaucoup de familles, qui se sentent souvent démunies face à la perte et aux changements qu’elle impose.

Le réconfort qu’apporte une thanadoula repose sur sa capacité à créer un espace sécurisé où chacun peut exprimer ses émotions sans crainte de jugement. En célébrant la vie du défunt et en honorant ses derniers moments, elle permet aux familles de trouver une forme de paix et d’acceptation. Son accompagnement, ancré dans l’empathie et l’écoute active, aide les proches à intégrer le deuil de manière saine et à trouver la force de continuer leur propre chemin.

En somme, le métier de thanadoula est une vocation dédiée à la dignité et à l’humanité dans les moments les plus vulnérables de la vie. Elle offre un réconfort indispensable, un phare dans la tempête du deuil, et rappelle que même dans la mort, il y a de la place pour l’amour, le respect et la connexion humaine. »

J’ai lu une fois, puis deux fois, puis trois fois cette présentation et je me suis dit qu’elle était cohérente avec mon métier et avec ce que je fais.

Toutefois, même si cette intelligence artificielle est en mesure de décrire le métier de thanadoula, elle ne me connait pas, elle ne connait pas non plus mes accompagnements et elle ne sait pas que je fais également des soins énergétiques quand les personnes me le demandent, car je suis née avec cette particularité.

Je vous partage donc cette description avec une petite photo de moi en prime car je ne suis pas une IA mais bien la personne réelle qui est à vos côtés :-)

Au plaisir d’échanger avec vous, 

Armelle