
Le temps des amours
blog, poèmes fin de vie et deuil, poèmes libres
Le chemin
« Guide moi à travers
ces chemins étranges,
Où l’on croise des fées
Où se promènent les anges,
Où le jour devient nuit,
Où la mousse devient vie,
Et où sans crainte on s’endort
Jusqu’au petit matin.
Là où les astres nous éclairent
Là où chacun vit ses rêves
Là où le temps s’arrête
Pour ne durer qu’une éternité. »
Armelle Xochitl
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The path
« Guide me through
these strange paths
Where we meet the fairies
And where the angels walk…
These, where the days become night
Where the moss becomes life,
And where,without fear,
one falls asleep until the early morning…
These paths where the stars shine on us
Where everyone lives their dreams
and where time stands still
To last, at least,
More than an eternity. »
Armelle Xochitl
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El camino
« Guíame por esos caminos,
Dónde se pueden ver las hadas
Dónde se pasean los ángeles,
Dónde el día se convierte en noche
Dónde el musgo se vuelve vida,
Y dónde sin miedo, uno se duerme,
Hasta el dia siguiente…
Ahi, dónde las estrellas brillan
Dónde cada cual vive sus sueños
Y dónde el tiempo se detiene
Hasta durar una eternidad. »
Armelle Xochitl
« Mon amour,
Ma moitié,
Ma chérie,
Tu as été le souffle de mes mains,
Le mouvement de ma peau,
Le battement de mes yeux,
Et celui de mon cœur qui respire.
Mon amour,
Tout me manque,
Ta peau, tes mains, tes yeux,
Ton sourire, ton odeur, ta voix,
Tes caresses, ton regard, tes bras,
La douceur de ta présence ici en bas.
Sans toi,
Les jours sont fades,
Les nuits sont froides,
Les plats sont sans goût,
Et la chaleur n’est plus.
Tu me manques,
Tu dois t’en douter,
Alors, je compte les jours,
Les heures, les minutes et les secondes,
J’attends de pouvoir te retrouver,
Te prendre dans mes bras,
Me dire que tout va bien.
J’attends de pouvoir enfin nous dire,
Que ce n’était qu’un mauvais rêve,
Et que l’on peut se rendormir,
Blottis l’un contre l’autre,
Sans savoir s’il fait froid,
S’il fait beau ou s’il pleuvra,
Sans nous demander comment ils vont,
Sans penser au reste du monde.
On sera là tous les deux,
L’un contre l’autre,
Comme avant,
On sera,
Ensemble,
De nouveau,
Et pour toujours,
Mon amour. »
Armelle Xochitl
(spéciale dédicace)
« La brume qui s’installe,
Insidieusement dans ton cœur,
Fait que tu te déconnectes,
De ton amour, ton bonheur…
Ton monde perd de sa couleur,
Les nuances sont en noir et blanc,
Ce qui te guide heure après heure,
C’est la peur de la mort…
Ta barque est bien amarrée
Par crainte de partir à la dérive,
Au point de te priver de l’Amour,
Ce qui pourtant nous fait vivre. »
Armelle Xochitl
(spéciale dédicace)
« C’était un jeudi matin de janvier,
Il faisait froid, tu dormais.
j’ai toqué doucement à ta porte,
Pour une fois, papa,
c’était à moi de te réveiller.
J’ai du insister un peu,
Tu as tenté de négocier,
J’ai bien compris, papa,
Tu ne voulais pas te lever.
Il fallait pourtant le faire,
Les ambulanciers allaient arriver,
Mais tu as pris ton temps,
Tu restais là, recroquevillé,
Blotti au chaud contre ta moitié,
Comme pour te remplir de son amour.
Aujourd’hui je connais la fin de l’histoire,
Et je sais que tu as bien fait,
Ça aura été la dernière nuit dans ton lit,
Et la dernière fois,
Où tu te seras tenu seul,
Debout, sur tes pieds,
Chez toi,
Papa.
On est parti en retard,
On nous a un petit peu grondé,
J’ai pourtant fait ce que je pouvais,
Pour arrêter le temps, tu le sais.
Tu n’as rien dit pendant le voyage,
Et je comprends très bien pourquoi,
En toi résonnait le chant d’un adage,
Là où d’autres auraient senti de l’effroi.
Mais toi, tu savais,
Dans ta tête tout était clair,
Ton approche, ta philosophie,
Ton chemin de vie, les choix à faire.
Une fois sur place,
Une fois tes directives données,
Tu as laissé partir tes gardes,
Et tu t’es laissé porter.
Tout s’est très vite enchaîné,
De minutes en secondes,
Le temps s’est d’un coup accéléré,
Un compte à rebours infernal,
Que l’on n’a jamais pu arrêter.
Au fil des jours, au fil des heures,
Tu pouvais de moins en moins marcher,
Et ton outil de liberté,
Ne pouvait donc plus te porter.
Conscient de cette déchéance,
À chacune de tes chutes,
Tu sentais peu à peu arriver,
Cette fatidique échéance.
Alors que tu perdais peu à peu ton corps,
Tu as ouvert toujours plus grand ton cœur,
Pour inonder d’un amour profond,
Chacun de tes petits,
Chacun de tes grands. »
Armelle Xochitl
(Spéciale dédicace)
« Aujourd’hui ton absence
m’a particulièrement pesée.
Une heure à cuisiner,
Comme seule compagne mes pensées …
Il y a quelques mois,
Je t’aurais raconté,
Mes aventures, mes émois,
Et on aurait longuement échangé…
Depuis ton départ,
Tu ne m’as plus jamais parlé,
Mais tu es là dans mon cœur,
Toujours à mes côtés. »
Armelle Xochitl
(spéciale dédicace)
« Mon enfant,
Que ces paroles et ces mots te parviennent,
pour te montrer combien je t’aime.
Je suis là, tout contre toi,
je caresse ta joue, je te vois.
Je vois tes allers retours,
ta tristesse, tes questions.
Je te prends parfois par la main
même si tu ne le sens pas,
je caresse ton souffle,
plein d’interrogations et de doutes.
Je vais bien, rassure toi,
mes douleurs ne sont plus,
mon corps est léger,
mon âme est soulagée.
Tu as su être là quand il le fallait,
et je te remercie pour ça.
Les petites plumes qui s’envolent
et qui se laissent porter par le vent,
viendront réchauffer d’autres nids
de leur douceur et leur chaleur.
Ne cherche plus les signes de ma présence,
accueille-les,
ils sont déjà là »
Armelle Xochitl
(spéciale dédicace à une enfant qui se reconnaitra)
« Si je voulais te conter
Des crochets et des dentelles
Je te dirai sûrement
Qu’aujourd’hui et demain
Avancent tranquillement
Et qu’ici tout va bien.
Je te dirais que l’on gère
Et que l’on sait ce que l’on fait
Alors qu’en réalité
Au fil du temps qui passe
On prend vraiment conscience
Que l’on ne sait plus rien.
Si je voulais te rassurer
Je te mentirais peut-être
En te murmurant à l’oreille
Que tu ne me manques pas,
Que je gère à merveille
Et que j’avance à grands pas.
Mais toute la réalité
Tu la connais déjà,
Là où tu te trouves
Tu sais déjà tout ça.
Là-bas, la pluie ne mouille pas,
Le temps ne compte plus,
Le bonheur est éternel,
Savoure-le pour nous. »
Armelle Xochitl
(Spéciale dédicace)
« Et cette perle de pluie
Qui caresse ta peau,
Et cette larme de nuit
Qui te rappelle ce qui est beau.
Les regards qui se posent
Et qui admirent ton chemin
Sans que rien ne s’impose
Car tel est notre destin.
Des jours de soleil
Des jours de brouillard
Des jours de chaleur
Et des jours de froid.
Chaque instant est unique
Et pourtant éternel,
Chaque instant est pudique
Et pourtant si réel… »
Armelle Xochitl
(Spéciale dédicace)