Une annonce, des histoires

approche, blog

Avancer avec une thanadoulaEn prenant cette photo j’ai eu envie de vous partager mon point de vue concernant L’Annonce, ou plus précisément les annonces, car il n’y a pas qu’un seul type d’annonce.

Il existe tout type d’annonces, comme par exemple l’annonce d’un départ, l’annonce d’un divorce, l’annonce d’une grossesse qu’elle soit désirée ou pas, l’annonce à une femme enceinte de la présence de problèmes graves du bébé qu’elle porte, des annonces de maladies incurables, des annonces de fin de vie, l’annonce d’une mort…

La façon dont est faite cette fameuse « annonce » va, sans qu’on en soit conscient, définir le sentiment qui va accompagner les évènements et les expériences de chacun au fil des jours, des semaines, des mois voire des années.

Il existe des annonces froides et distantes tandis que d’autres peuvent être douces et bienveillantes, il en est des plus ou moins respectueuses, il en est qui préservent et d’autres qui détruisent et isolent.

Ainsi, il peut arriver que l’annonce maintienne la personne dans un processus de déni, dans un état de choc, ou au contraire qu’elle l’accompagne dans l’acceptation d’une situation nouvelle.

En fonction de la façon dont tout cela est vécu suivront alors des sentiments tels que la colère, la solitude, le calme, la peur, la sérénité, la tristesse, l’acceptation,

Imaginez qu’on vous annonce une grossesse non désirée comme étant une très bonne nouvelle, ou qu’au contraire on vous fasse culpabiliser pour la énième grossesse que vous débutez alors que pour vous c’est le plus grand bonheur,

Imaginez que l’on vous annonce une interruption médicale de grossesse ou une mort fœtale in utéro comme étant une « bonne chose » étant donné que votre tout petit n’est pas encore un « vrai bébé », alors que pour vous il a déjà toute sa place dans votre vie de couple et de famille, car pour vous, il existe déjà,

Imaginez que l’on vous annonce une maladie incurable avec des termes que vous ne comprenez pas et que, tel un enfant, vous n’osiez pas poser de questions, 

une annonce en bienveillanceImaginez que vous soyez reconnaissant pour la vie que vous avez eue jusque-là et que vous soyez prêt à tirer votre révérence sans acharnement thérapeutique et que l’on vous fasse comprendre que la priorité est de vous soigner,

Autant de situations qui peuvent écrire l’histoire de chacun, pendant les jours, les semaines, ou les mois qui suivent et souvent jusqu’au dernier jour.

Il y a pas si longtemps que ça, j’ai pu rencontrer un interne qui confirmait à mon papa qu’il avait une tâche au niveau du cerveau. Ce futur médecin a pris le temps de répondre à nos interrogations tout en laissant le côté officiel de l’annonce aux neurologues quelques jours plus tard.

Ce n’était certes pas une bonne nouvelle car elle annonçait une fin plus ou moins proche, mais l’annonce a été la plus douce possible et n’a donc pas été vécue comme un choc pour mon père qui s’est voulu rassurant envers nous et qui nous a dit avoir profité de chacun des instants de sa vie. Sa réaction était pleine d’acceptation et d’amour envers sa vie et envers nous tous.

« Ce n’est pas nous qui faisons l’histoire. C’est l’histoire qui nous fait »   Martin Luther King


De part ma formation de doula et de thanadoula, en tant qu’accompagnante je sais à quel point il peut être important et nécessaire pour une personne de raconter la même histoire 1 fois, 10 fois , 100 fois ou parfois 1000 fois jusqu’à l’accepter, jusqu’à s’en « détacher » et jusqu’à ce qu’elle retrouve sa paix intérieure.

En fonction de comment l’annonce a été faite, il peut arriver que la personne ait besoin de temps pour comprendre ce qui  lui arrive et pour accepter.

Que ce soit pour une interruption médicale de grossesse, pour un deuil périnatal ou pour l’annonce d’une maladie incurable nous avons tous besoin de temps, et en tant que doula de fin de vie nous savons à quel point ce temps est vital pour l’équilibre de la personne qui vit cette situation.

Ce temps n’est jamais du temps perdu, il est précieux pour le développement de la personne qui a besoin de verbaliser un choc, une incompréhension et donc une possible souffrance.

Vous voulez faire un cadeau à quelqu’un ? Offrez lui un temps d’écoute sans jugements, sans lui couper la parole, sans parler de votre propre histoire et sans phrases maladroites comme « oui, tu m’en as déjà parlé mais tu ne vas pas revenir dessus à chaque fois »… ce cadeau n’aura pas de prix, soyez-en certains.

Vous n’êtes pas à l’aise ? il existe des professionnels qui sont forts dans ce domaine, mais ça, c’est pour un prochain post …

A bientôt,

Armelle

Comment sécuriser le cadre de vie d’un malade ?

approche, blog

comme un phare en pleine tempête

Certaines personnes ont le sentiment d’avancer dans la vie en suivant le cap, avec une vie qui peut ressembler à un long fleuve tranquille.

D’autres personnes plus aventurières, s’engagent dans des traversées volontaires ou involontaires, plus ou moins longues, parfois compliquées voire même tumultueuses, et parfois, ces mêmes personnes peuvent avoir le sentiment de devoir traverser des océans.

Le chemin de ces traversées peut être connu ou reconnu grâce au partage d’expériences transmises par l’entourage proche ou par l’histoire familiale, alors que d’autres découvrent ces nouveaux trajets parfois au détour d’une escale…

Parfois, grâce à des partages d’expériences on pense que l’on saura comment gérer toutes les traversées, qu’on saura maîtriser les courants et dompter les vents plus ou moins forts, et certains s’imaginent même qu’en apprenant et en vivant l’expérience des autres par procuration ils pourront faire des choix par avance …

Certaines personnes ont le sens de l’orientation et prennent en charge totalement leur vie comme s’ils étaient dans un navire à toute épreuve, elles savent lire entre les lignes comme d’autres savent lire une carte du ciel, elles comprennent ce qu’on leur dit, même quand c’est annoncé à demi-mots, et ces personnes sont prêtes à faire les plus grandes traversées, presque par instinct sans que l’on sache comment et pourquoi.

« Le bonheur est comme un frêle voilier en pleine mer : il suffit d’un orage pour le détruire » Léna Allen-Shore


E
t pourtant, en cas de choc, même ces personnes les plus fortes peuvent perdre pied au moment de l’annonce.

Comme présenté dans un de mes articles (visible ICI) , parfois, lorsqu’une annonce est grave, il peut arriver que le cerveau passe en « mode survie » en activant une phase de sidération qui empêche toute assimilation de l’information, et, bien que la personne semble dans son état normal, bien qu’elle soit présente physiquement et qu’elle semble avoir toute sa conscience, son cerveau est pour ainsi dire en mode « beug » et ne peut pas entendre ou intégrer l’information qu’il est pourtant en train de recevoir.

Comme suite logique, tout ce qui a été dit ne peut pas être compris car pas entendu, et la suite des évènements peut alors en être complètement chamboulée, tout comme un bateau qui part à la dérive et dont on perd le contrôle.

Afin d’éviter ce genre de situation, ou du moins afin d’en limiter les dégâts, en cas de maladie grave il peut être important de trouver le phare qui va permettre de retrouver une certaine sécurité, pour pouvoir revenir vers la terre ferme, sans danger de briser la coque de son navire à l’approche du rivage.

Dans cette phase de tempête, il peut y avoir plusieurs phares qui accompagnent le malade, capitaine de son navire.

L’un de phares peut être la personne qui connait le malade, qui connait son histoire médicale et qui sait gérer avec empathie et bienveillance un accompagnement qui peut devenir lourd.

Il peut s’agir du médecin traitant, ou du médecin de famille comme on disait autrefois, il peut également s’agir d’une infirmière qui connait bien le malade, d’un kinésithérapeute ou d’un l’oncologue, mais dans tous les cas, il s’agit de quelqu’un qui saura prendre le temps d’écouter, d’expliquer et qui saura décoder les silences et les non dits pour comprendre les peurs parfois inavouées.

« Un phare ne mesure point l’éloignement. La lumière est présente dans les yeux, tout simplement » Antoine de Saint-Exupéry


Dans le cas précis de mes parents (je ne prends volontairement pas d’autres exemples) leur médecin traitant a été parfaite (et je pèse mes mots).

Le jour où l’on a annoncé à mon père les résultats de sa biopsie à l’hôpital, un rendez-vous était pris avec son médecin traitant qui avait alors dit « qu’ils viennent dans l’après midi, je prendrai le temps qu’il faut pour répondre à ses questions et pour tout lui expliquer« , ce qu’elle a fait.

La veille du premier rendez-vous avec un gynécologue, c’est le médecin traitant qui a « traduit » à ma mère les signes cliniques qu’elle avait, et qui a présenté avec beaucoup de bienveillance les diagnostics possibles qui pouvaient en découler ainsi que les suites médicales possibles. Le lendemain, lorsque le gynécologue a annoncé froidement qu’il fallait poursuivre les recherches et faire un prélèvement car c’était surement une récidive de « cancer », cela a été moins violent à entendre pour elle car la veille, elle avait eu la possibilité d’entrapercevoir cette « option ».

Après ses chimios, et la veille du rendez-vous de contrôle des 3 mois avec son oncologue, un rendez-vous était pris avec le médecin traitant de ma mère qui a pris le temps de lui « traduire » le compte rendu du scanner en langage « accessible », échange pendant lequel il a été question d’une reprise et de l’évolution du cancer. Le lendemain, pendant le rendez-vous avec l’oncologue ma mère a pu poser les questions qu’elle n’aurait surement pas pu poser autrement.

J’ai demandé ces rendez-vous avec leur médecin traitant en tant que fille et en tant que thanadoula, car de par mon expérience, je suis parfaitement consciente de l’importance de la prise en compte des besoins de chacun, et de l’importance de pouvoir avoir un temps d’échange pour permettre à chacun de s’approprier son histoire et sa maladie sans « juste » subir les soins.

Ce fonctionnement et ce double rendez-vous a eu pour unique but de montrer tant à mon père qu’à ma mère vers où tourner leur regard en cas de doute, leur médecin traitant est devenu à leur yeux le phare qui veillait et qui surveillait, qui rassurait et qui officialisait leurs choix jusqu’au tout dernier.

Ce double rendez-vous n’avait pas pour but de creuser le trou de la sécurité sociale ni de rendre telle ou telle annonce plus officielle ou plus importante qu’une autre, mais il s’agissait juste de prendre en compte chaque malade, chaque besoin et chaque histoire, de créer un cadre de confiance dans un environnement pourtant si inconfortable, plein d’incertitudes et de peurs.

Pour des enfants, il existe ce que l’on appelle la figure d’attachement (informations en cliquant ICI), en cas d’accompagnement autour de la maladie, cette figure pourrait être remplacée par quelqu’un qui devient alors un « phare en pleine tempête » en sachant qu’il peut y avoir plusieurs phares et donc, plusieurs personnes clés. Il peut s’agir d’un professionnel de santé, d’un membre de la famille avec qui la relation est spéciale, d’un ami, d’une accompagnante de la fin de vie (doula de fin de vie, thanadoula ou death doula), ou d’autres personnes, le tout étant de savoir que la personne malade ou en fin de vie peut compter sur quelqu’un tout au long de cette phase si délicate.

Dans le cas de mes parents, c’est leur médecin traitant qui a accompagné les annonces, qui a pris le temps de tout expliquer, qui a fait le nécessaire pour que les directives anticipées de mon père soient respectées, et qui a tout fait pour que le vœu le plus cher de ma mère se réalise et pour qu’elle puisse revenir chez elle avec une hospitalisation à domicile, sans le savoir, quelques heures avant son dernier souffle.

« Au milieu des ténèbres, la plus humble veilleuse brille comme un phare » Emile Gaboriau


Pour bien accompagner les personnes en fin de vie il faut savoir accepter de l’aide, mais avant tout, il faut oser la demander.

On peut difficilement traverser un océan seul, à moins d’avoir une préparation, une condition hors du commun et une embarcation très spécifique, ce qui n’est pas à la portée de tous, loin de là.

De tous temps, ce sont des navires qui s’aventurent dans les traversées longues et parfois périlleuses, et en général, dans ces vaisseaux il n’y a pas qu’une seule personne mais tout un équipage, où chacun a une place et un rôle précis, en allant du matelot jusqu’au capitaine lui-même qui décide et qui dirige son navire, et au loin, quelque part, se trouve toujours un phare.

Aussi, aujourd’hui je dédie cet article à tous ceux et celles qui sont le phare de quelqu’un de malade, aux collègues thanadoulas qui accompagnent la fin de vie et le deuil, aux médecins qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour accompagner et soulager le quotidien de leurs patients, et plus tout particulièrement au Dr T. qui est le phare de bien des patients, dont mes parents, et qui m’a confiée un jour au détour d’une conversation « et pourtant, je n’ai pas pu faire tout ce que j’aurais voulu faire…« 

Armelle

Le phare

comme un phare en pleine tempêteCertaines personnes ont le sentiment d’avancer dans la vie en suivant le cap, avec une vie qui peut ressembler à un long fleuve tranquille.

D’autres personnes plus aventurières, s’engagent dans des traversées volontaires ou involontaires, plus ou moins longues, parfois compliquées voire même tumultueuses, et parfois, ces mêmes personnes peuvent avoir le sentiment de devoir traverser des océans.

Le chemin de ces traversées peut être connu ou reconnu grâce au partage d’expériences transmises par l’entourage proche ou par l’histoire familiale, alors que d’autres découvrent ces nouveaux trajets parfois au détour d’une escale…

Parfois, grâce à des partages d’expériences on pense que l’on saura comment gérer toutes les traversées, qu’on saura maîtriser les courants et dompter les vents plus ou moins forts, et certains s’imaginent même qu’en apprenant et en vivant l’expérience des autres par procuration ils pourront faire des choix par avance …

Certaines personnes ont le sens de l’orientation et prennent en charge totalement leur vie comme s’ils étaient dans un navire à toute épreuve, elles savent lire entre les lignes comme d’autres savent lire une carte du ciel, elles comprennent ce qu’on leur dit, même quand c’est annoncé à demi-mots, et ces personnes sont prêtes à faire les plus grandes traversées, presque par instinct sans que l’on sache comment et pourquoi.

« Le bonheur est comme un frêle voilier en pleine mer : il suffit d’un orage pour le détruire » Léna Allen-Shore

Et pourtant, en cas de choc, même ces personnes les plus fortes peuvent perdre pied au moment de l’annonce.

Comme présenté dans un de mes articles (visible ICI) , parfois, lorsqu’une annonce est grave, il peut arriver que le cerveau passe en « mode survie » en activant une phase de sidération qui empêche toute assimilation de l’information, et, bien que la personne semble dans son état normal, bien qu’elle soit présente physiquement et qu’elle semble avoir toute sa conscience, son cerveau est pour ainsi dire en mode « beug » et ne peut pas entendre ou intégrer l’information qu’il est pourtant en train de recevoir.

Comme suite logique, tout ce qui a été dit ne peut pas être compris car pas entendu, et la suite des évènements peut alors en être complètement chamboulée, tout comme un bateau qui part à la dérive et dont on perd le contrôle.

Afin d’éviter ce genre de situation, ou du moins afin d’en limiter les dégâts, en cas de maladie grave il peut être important de trouver le phare qui va permettre de retrouver une certaine sécurité, pour pouvoir revenir vers la terre ferme, sans danger de briser la coque de son navire à l’approche du rivage.

Dans cette phase de tempête, il peut y avoir plusieurs phares qui accompagnent le malade, capitaine de son navire.

L’un de phares peut être la personne qui connait le malade, qui connait son histoire médicale et qui sait gérer avec empathie et bienveillance un accompagnement qui peut devenir lourd.

Il peut s’agir du médecin traitant, ou du médecin de famille comme on disait autrefois, il peut également s’agir d’une infirmière qui connait bien le malade, d’un kinésithérapeute ou d’un l’oncologue, mais dans tous les cas, il s’agit de quelqu’un qui saura prendre le temps d’écouter, d’expliquer et qui saura décoder les silences et les non dits pour comprendre les peurs parfois inavouées.

« Un phare ne mesure point l’éloignement. La lumière est présente dans les yeux, tout simplement » Antoine de Saint-Exupéry

Dans le cas précis de mes parents (je ne prends volontairement pas d’autres exemples) leur médecin traitant a été parfaite (et je pèse mes mots).

Le jour où l’on a annoncé à mon père les résultats de sa biopsie à l’hôpital, un rendez-vous était pris avec son médecin traitant qui avait alors dit « qu’ils viennent dans l’après midi, je prendrai le temps qu’il faut pour répondre à ses questions et pour tout lui expliquer« , ce qu’elle a fait.

La veille du premier rendez-vous avec un gynécologue, c’est le médecin traitant qui a « traduit » à ma mère les signes cliniques qu’elle avait, et qui a présenté avec beaucoup de bienveillance les diagnostics possibles qui pouvaient en découler ainsi que les suites médicales possibles. Le lendemain, lorsque le gynécologue a annoncé froidement qu’il fallait poursuivre les recherches et faire un prélèvement car c’était surement une récidive de « cancer », cela a été moins violent à entendre pour elle car la veille, elle avait eu la possibilité d’entrapercevoir cette « option ».

Après ses chimios, et la veille du rendez-vous de contrôle des 3 mois avec son oncologue, un rendez-vous était pris avec le médecin traitant de ma mère qui a pris le temps de lui « traduire » le compte rendu du scanner en langage « accessible », échange pendant lequel il a été question d’une reprise et de l’évolution du cancer. Le lendemain, pendant le rendez-vous avec l’oncologue ma mère a pu poser les questions qu’elle n’aurait surement pas pu poser autrement.

J’ai demandé ces rendez-vous avec leur médecin traitant en tant que fille et en tant que thanadoula, car de par mon expérience, je suis parfaitement consciente de l’importance de la prise en compte des besoins de chacun, et de l’importance de pouvoir avoir un temps d’échange pour permettre à chacun de s’approprier son histoire et sa maladie sans « juste » subir les soins.

Ce fonctionnement et ce double rendez-vous a eu pour unique but de montrer tant à mon père qu’à ma mère vers où tourner leur regard en cas de doute, leur médecin traitant est devenu à leur yeux le phare qui veillait et qui surveillait, qui rassurait et qui officialisait leurs choix jusqu’au tout dernier.

Ce double rendez-vous n’avait pas pour but de creuser le trou de la sécurité sociale ni de rendre telle ou telle annonce plus officielle ou plus importante qu’une autre, mais il s’agissait juste de prendre en compte chaque malade, chaque besoin et chaque histoire, de créer un cadre de confiance dans un environnement pourtant si inconfortable, plein d’incertitudes et de peurs.

Pour des enfants, il existe ce que l’on appelle la figure d’attachement (informations en cliquant ICI), en cas d’accompagnement autour de la maladie, cette figure pourrait être remplacée par quelqu’un qui devient alors un « phare en pleine tempête » en sachant qu’il peut y avoir plusieurs phares et donc, plusieurs personnes clés. Il peut s’agir d’un professionnel de santé, d’un membre de la famille avec qui la relation est spéciale, d’un ami, d’une accompagnante de la fin de vie (doula de fin de vie, thanadoula ou death doula), ou d’autres personnes, le tout étant de savoir que la personne malade ou en fin de vie peut compter sur quelqu’un tout au long de cette phase si délicate.

Dans le cas de mes parents, c’est leur médecin traitant qui a accompagné les annonces, qui a pris le temps de tout expliquer, qui a fait le nécessaire pour que les directives anticipées de mon père soient respectées, et qui a tout fait pour que le vœu le plus cher de ma mère se réalise et pour qu’elle puisse revenir chez elle avec une hospitalisation à domicile, sans le savoir, quelques heures avant son dernier souffle.

« Au milieu des ténèbres, la plus humble veilleuse brille comme un phare » Emile Gaboriau

Pour bien accompagner les personnes en fin de vie il faut savoir accepter de l’aide, mais avant tout, il faut oser la demander.

On peut difficilement traverser un océan seul, à moins d’avoir une préparation, une condition hors du commun et une embarcation très spécifique, ce qui n’est pas à la portée de tous, loin de là.

De tous temps, ce sont des navires qui s’aventurent dans les traversées longues et parfois périlleuses, et en général, dans ces vaisseaux il n’y a pas qu’une seule personne mais tout un équipage, où chacun a une place et un rôle précis, en allant du matelot jusqu’au capitaine lui-même qui décide et qui dirige son navire, et au loin, quelque part, se trouve toujours un phare.

Aussi, aujourd’hui je dédie cet article à tous ceux et celles qui sont le phare de quelqu’un de malade, aux collègues thanadoulas qui accompagnent la fin de vie et le deuil, aux médecins qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour accompagner et soulager le quotidien de leurs patients, et plus tout particulièrement au Dr T. qui est le phare de bien des patients, dont mes parents, et qui m’a confiée un jour au détour d’une conversation « et pourtant, je n’ai pas pu faire tout ce que j’aurais voulu faire… »

Armelle

témoignage soin à distance« Armelle est une personne douce, bienveillante, à l’écoute, généreuse, d’une grande disponibilité … et d’une formidable efficacité !
Le soin à distance est magique !
Dès qu’elle se connecte à moi, Armelle voit des images défiler sous ses paupières. Elle me les partage lors d’une communication téléphonique.
Prendre conscience du message que mon corps souhaite me transmettre est déjà une forme de guérison.
Les énergies d’amour qu’Armelle canalise et ne cesse de m’envoyer font le reste.
Elle accompagne le soin, à n’importe quelle heure du jour (et même de la nuit) jusqu’à la complète guérison.
Un immense merci ». C.

Demoiselle

blog, poèmes deuil périnatal, poèmes libres

reconnaitre un enfant après une IVG

« Petite demoiselle,
Le moment est arrivé,
De déployer tes ailes,
Pour pouvoir t’envoler.
C’est un petit bout de chemin,
Que tu as partagé avec ta maman,
Une histoire écrite à deux,
Que je câline maintenant.
J’ai eu l’honneur d’en être le témoin,
Et je confirme donc ton existence,
Car j’ai eu la chance de te connaître,
Bien avant qu’ait lieu ta non naissance.
Il est des histoires longues,
Il est des histoires discrètes,
Mais l’une est l’autre ont leur importance,
Car dans un cœur, il y a toujours de la place.
Petite princesse, maintenant tout va bien,
Tu peux jouer avec les anges,
Et te cacher derrière les nuages de coton.
Chante ton si joli prénom,
C’est maman qui t’en a fait cadeau,
En te souhaitant un bon voyage,
Là-bas en haut dans le monde des étoiles ».

Armelle Xochitl,
Spéciale dédicace

Demoiselle

reconnaitre un enfant après une IVG

« Petite demoiselle,
Le moment est arrivé,
De déployer tes ailes,
Pour pouvoir t’envoler.
C’est un petit bout de chemin,
Que tu as partagé avec ta maman,
Une histoire écrite à deux,
Que je câline maintenant.
J’ai eu l’honneur d’en être le témoin,
Et je confirme donc ton existence,
Car j’ai eu la chance de te connaître,
Bien avant qu’ait lieu ta non naissance.
Il est des histoires longues,
Il est des histoires discrètes,
Mais l’une est l’autre ont leur importance,
Car dans un cœur, il y a toujours de la place.
Petite princesse, maintenant tout va bien,
Tu peux jouer avec les anges,
Et te cacher derrière les nuages de coton.
Chante ton si joli prénom,
C’est maman qui t’en a fait cadeau,
En te souhaitant un bon voyage,
Là-bas en haut dans le monde des étoiles ».

Xochitl,
Spéciale dédicace

Ensemble

blog, poèmes fin de vie et deuil, poèmes libres

ensemble

« Mon amour,
Ma moitié,
Ma chérie,
Tu as été le souffle de mes mains,
Le mouvement de ma peau,
Le battement de mes yeux,
Et celui de mon cœur qui respire.
Mon amour,
Tout me manque,
Ta peau, tes mains, tes yeux,
Ton sourire, ton odeur, ta voix,
Tes caresses, ton regard, tes bras,
La douceur de ta présence ici en bas.
Sans toi,
Les jours sont fades,
Les nuits sont froides,
Les plats sont sans goût,
Et la chaleur n’est plus.
Tu me manques,
Tu dois t’en douter,
Alors, je compte les jours,
Les heures, les minutes et les secondes,
J’attends de pouvoir te retrouver,
Te prendre dans mes bras,
Me dire que tout va bien.
J’attends de pouvoir enfin nous dire,
Que ce n’était qu’un mauvais rêve,
Et que l’on peut se rendormir,
Blottis l’un contre l’autre,
Sans savoir s’il fait froid,
S’il fait beau ou s’il pleuvra,
Sans nous demander comment ils vont,
Sans penser au reste du monde.
On sera là tous les deux,
L’un contre l’autre,
Comme avant,
On sera,
Ensemble,
De nouveau,
Et pour toujours,
Mon amour. »

Armelle Xochitl
(spéciale dédicace)

Ensemble

ensemble« Mon amour,
Ma moitié,
Ma chérie,
Tu as été le souffle de mes mains,
Le mouvement de ma peau,
Le battement de mes yeux,
Et celui de mon cœur qui respire.
Mon amour,
Tout me manque,
Ta peau, tes mains, tes yeux,
Ton sourire, ton odeur, ta voix,
Tes caresses, ton regard, tes bras,
La douceur de ta présence ici en bas.
Sans toi,
Les jours sont fades,
Les nuits sont froides,
Les plats sont sans goût,
Et la chaleur n’est plus.
Tu me manques,
Tu dois t’en douter,
Alors, je compte les jours,
Les heures, les minutes et les secondes,
J’attends de pouvoir te retrouver,
Te prendre dans mes bras,
Me dire que tout va bien.
J’attends de pouvoir enfin nous dire,
Que ce n’était qu’un mauvais rêve,
Et que l’on peut se rendormir,
Blottis l’un contre l’autre,
Sans savoir s’il fait froid,
S’il fait beau ou s’il pleuvra,
Sans nous demander comment ils vont,
Sans penser au reste du monde.
On sera là tous les deux,
L’un contre l’autre,
Comme avant,
On sera,
Ensemble,
De nouveau,
Et pour toujours,
Mon amour. »

Xochitl
(spéciale dédicace)

Thanadoula mais pas que

approche, blog

doula de fin de vieAujourd’hui j’ai envie de vous en dire un peu plus me concernant car, même si jusqu’à présent je vous ai parlé de mon activité d’accompagnante de la fin de vie et du deuil (cf thanadoula), j’avoue que ce n’est pas la seule chose qui me permet d’accompagner les gens.

Depuis petite j’ai entendu les gens me dire que mon « problème » c’était mon hyper sensibilité et donc, mon hyper émotivité.

Pour moi, ce côté « hyper » fait aujourd’hui ma force, car pour moi c’est une richesse qui me permet de sentir des « choses » parfois subtiles, et d’accompagner les gens autrement, avec tout plein de « petites plumes » qui permettent l’envol de ceux qui le souhaitent.

Cet envol peut être celui qui a lieu après la mort, c’est vrai, mais il existe à mes yeux d’autres types d’envols, tous aussi puissants et tout aussi importants, comme l’envol d’un petit oisillon quand il est prêt à faire ses premiers battements d’ailes, comme ce moment où un jeune gagne en autonomie ou encore celui où l’on dépasse un stade de souffrance physique.

Imaginez un tout petit qui ne parle pas encore et qui ne peut donc pas verbaliser une douleur physique…

Imaginez des parents dont l’enfant a des angoisses profondes qui ne lui permettent pas d’avancer, et dont on n’arrive pas à identifier l’origine de la souffrance…

Imaginez une personne qui a des séances de radiothérapies et dont les sensations de brûlures sont à la limite du supportable….

Ces exemples sont les premiers qui me viennent, ils concernent quelques unes des personnes que j’ai pu accompagner jusqu’ici et qui, en me donnant leur confiance, m’ont permis d’avoir accès à certaines informations « partagées » avec moi par leur corps.

Je sais, ça peut sembler étrange à lire, mais j’ai grandi avec ça, depuis quelques années maintenant je l’accueille pleinement et sereinement et depuis peu, je suis prête à le partager en toute humilité.

Je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit, je vous fait juste un partage.

« L’empathie est une qualité d’écoute et de présence à l’autre, à ses sentiments et à ses besoins. » Marshall Rosemberg


L’empathie me permet de sentir bien des choses partagées par les corps des personnes avec qui je suis, côte à côte ou à distance, j’arrive à sentir en moi un ensemble d’informations, et ensuite, les choses se font d’une façon fluide.

J’ai pu échanger avec le petit bonhomme dont je vous ai parlé un peu plus haut, grâce à des « images » qui me sont venues, et à des informations de l’ordre du subtil. La communication verbale n’était pas possible car il n’avait pas encore un an et qu’il était donc bien trop jeune pour parler. Pourtant, un peu comme s’il avait ouvert un livre devant moi, il a accepté de me partager des d’informations que j’ai transmises en direct à ses parents et qui apparemment, étaient très claires à leurs yeux. Ils ont compris beaucoup de choses qui expliquaient la situation présente et que je n’aurais pas pu deviner. En fin de séance, une douleur particulièrement grande s’est posée sur mon bassin et après vérification de son petit bassin (en le tenant debout avec mes deux mains et en lui faisant faire quelques petits pas) nous avons vu que son bassin était vraiment décalé et qu’il dandinait tel un petit canard. Un rendez-vous a été pris chez un ostéopathe qui a pris en charge la suite.

spiralePour ce qui est de l’enfant dont les angoisses étaient importantes, pour notre rencontre, il ne voulait pas que je le touche, mais en revanche, il était d’accord pour que je rentre en contact avec lui par le biais de sa maman, en posant mes mains sur elle, ce que j’ai fait. Très rapidement, un sentiment de peur de l’abandon s’est présenté à moi et, quand tout en douceur je lui ai demandé s’il lui arrivait d’avoir peur que sa maman ne revienne pas, il a immédiatement fondu en larmes, il a pris sa maman dans ses bras et il lui a dit que oui, que c’était sa crainte matin après matin. Une fois ses besoins identifiés, la maman a fait le nécessaire pour accompagner son enfant. 

Concernant la radiothérapie, c’était un accompagnement où je devais réduire la sensation de feu suite aux rayons car j’ai la chance de pouvoir soulager ce type de douleurs par imposition des mains. C’est quelque chose qui se fait en douceur, en enlevant la chaleur accumulée sur le lieu d’exposition. Ce qui est encourageant à mes yeux, c’est le fait de savoir que parfois, et de plus en plus d’ailleurs, le corps médical lui même conseille aux personnes en radiothérapie de chercher un barreur de feu pour les aider.

C’est d’ailleurs comme ça que j’ai commencé ce type d’accompagnements, avec la demande de celle qui m’aura donnée (comme j’aime à dire) un sacré coup de pied au cul (désolé pour l’expression).

Je me souviens qu’un jour elle m’a téléphonée en me disant « Armelle, je sais que tu peux le faire, alors s’il te plait, aide moi…. ». L’hôpital Haut Lévêque de Bordeaux lui avait conseillé de trouver quelqu’un pour lui enlever son zona car, en plein traitement de sa leucémie elle ne pouvait pas avoir les médicaments qui sont donnés en temps normal.

Elle m’a fait confiance, je lui ai fait confiance et un lien unique et indescriptible s’est mis en place avec elle à partir de ce jour-là, jusqu’à son dernier jour ici sur terre, lien qui est d’ailleurs encore présent aujourd’hui mais d’une toute autre façon.

Si j’ai cheminé jusqu’ici et si je vous écris aujourd’hui pour me présenter « officiellement », c’est entre autres grâce à elle, alors, comme une évidence je lui dédie ce message.

Merci « Momo »,

Armelle

Thanadoula mais pas que,

doula de fin de vieAujourd’hui j’ai envie de vous en dire un peu plus me concernant car, même si jusqu’à présent je vous ai parlé de mon activité d’accompagnante de la fin de vie et du deuil (cf thanadoula), j’avoue que ce n’est pas la seule chose qui me permet d’accompagner les gens.

Depuis petite j’ai entendu les gens me dire que mon « problème » c’était mon hyper sensibilité et donc, mon hyper émotivité.

Pour moi, ce côté « hyper » fait aujourd’hui ma force, car pour moi c’est une richesse qui me permet de sentir des « choses » parfois subtiles, et d’accompagner les gens autrement, avec tout plein de « petites plumes » qui permettent l’envol de ceux qui le souhaitent.

Cet envol peut être celui qui a lieu après la mort, c’est vrai, mais il existe à mes yeux d’autres types d’envols, tous aussi puissants et tout aussi importants, comme l’envol d’un petit oisillon quand il est prêt à faire ses premiers battements d’ailes, comme ce moment où un jeune gagne en autonomie ou encore celui où l’on dépasse un stade de souffrance physique.

Imaginez un tout petit qui ne parle pas encore et qui ne peut donc pas verbaliser une douleur physique…

Imaginez des parents dont l’enfant a des angoisses profondes qui ne lui permettent pas d’avancer, et dont on n’arrive pas à identifier l’origine de la souffrance…

Imaginez une personne qui a des séances de radiothérapies et dont les sensations de brûlures sont à la limite du supportable….

Ces exemples sont les premiers qui me viennent, ils concernent quelques unes des personnes que j’ai pu accompagner jusqu’ici et qui, en me donnant leur confiance, m’ont permis d’avoir accès à certaines informations « partagées » avec moi par leur corps.

Je sais, ça peut sembler étrange à lire, mais j’ai grandi avec ça, depuis quelques années maintenant je l’accueille pleinement et sereinement et depuis peu, je suis prête à le partager en toute humilité.

Je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit, je vous fait juste un partage.

« L’empathie est une qualité d’écoute et de présence à l’autre, à ses sentiments et à ses besoins. » Marshall Rosemberg

L’empathie me permet de sentir bien des choses partagées par les corps des personnes avec qui je suis, côte à côte ou à distance, j’arrive à sentir en moi un ensemble d’informations, et ensuite, les choses se font d’une façon fluide.

J’ai pu échanger avec le petit bonhomme dont je vous ai parlé un peu plus haut, grâce à des « images » qui me sont venues, et à des informations de l’ordre du subtil. La communication verbale n’était pas possible car il n’avait pas encore un an et qu’il était donc bien trop jeune pour parler. Pourtant, un peu comme s’il avait ouvert un livre devant moi, il a accepté de me partager des d’informations que j’ai transmises en direct à ses parents et qui apparemment, étaient très claires à leurs yeux. Ils ont compris beaucoup de choses qui expliquaient la situation présente et que je n’aurais pas pu deviner. En fin de séance, une douleur particulièrement grande s’est posée sur mon bassin et après vérification de son petit bassin (en le tenant debout avec mes deux mains et en lui faisant faire quelques petits pas) nous avons vu que son bassin était vraiment décalé et qu’il dandinait tel un petit canard. Un rendez-vous a été pris chez un ostéopathe qui a pris en charge la suite.

spiralePour ce qui est de l’enfant dont les angoisses étaient importantes, pour notre rencontre, il ne voulait pas que je le touche, mais en revanche, il était d’accord pour que je rentre en contact avec lui par le biais de sa maman, en posant mes mains sur elle, ce que j’ai fait. Très rapidement, un sentiment de peur de l’abandon s’est présenté à moi et, quand tout en douceur je lui ai demandé s’il lui arrivait d’avoir peur que sa maman ne revienne pas, il a immédiatement fondu en larmes, il a pris sa maman dans ses bras et il lui a dit que oui, que c’était sa crainte matin après matin. Une fois ses besoins identifiés, la maman a fait le nécessaire pour accompagner son enfant. 

Concernant la radiothérapie, c’était un accompagnement où je devais réduire la sensation de feu suite aux rayons car j’ai la chance de pouvoir soulager ce type de douleurs par imposition des mains. C’est quelque chose qui se fait en douceur, en enlevant la chaleur accumulée sur le lieu d’exposition. Ce qui est encourageant à mes yeux, c’est le fait de savoir que parfois, et de plus en plus d’ailleurs, le corps médical lui même conseille aux personnes en radiothérapie de chercher un barreur de feu pour les aider.

C’est d’ailleurs comme ça que j’ai commencé ce type d’accompagnements, avec la demande de celle qui m’aura donnée (comme j’aime à dire) un sacré coup de pied au cul (désolé pour l’expression).

Je me souviens qu’un jour elle m’a téléphonée en me disant « Armelle, je sais que tu peux le faire, alors s’il te plait, aide moi…. ». L’hôpital Haut Lévêque de Bordeaux lui avait conseillé de trouver quelqu’un pour lui enlever son zona car, en plein traitement de sa leucémie elle ne pouvait pas avoir les médicaments qui sont donnés en temps normal.

Elle m’a fait confiance, je lui ai fait confiance et un lien unique et indescriptible s’est mis en place avec elle à partir de ce jour-là, jusqu’à son dernier jour ici sur terre, lien qui est d’ailleurs encore présent aujourd’hui mais d’une toute autre façon.

Si j’ai cheminé jusqu’ici et si je vous écris aujourd’hui pour me présenter « officiellement », c’est entre autres grâce à elle, alors, comme une évidence je lui dédie ce message.

Merci « Momo »,

Armelle

Mais qui fait quoi ?

Thanadoula une présence bienveillanteJe vous partage aujourd’hui une question que je trouve très intéressante :

« Quelle est la différence entre tes accompagnements et ceux d’une psychologue ? »

Cette question a été posée haut et fort par certaines personnes, mais je suis certaine qu’autour de moi d’autres se la posent tout doucement dans un coin de leur tête sans oser demander plus de détails, ou peut être en se disant que je joue à la psychologue même si je n’ai pas fait des études de psycho. 🙂

“Le métier, c’est ce qui ne s’apprend pas” Pablo Picasso

Non, je vous rassure, l’accompagnement que je propose et que font souvent les « thanadoulas » répond plutôt bien aux critères repris dans le site du « centre national fin de vie et soins palliatifs«  à savoir que nous sommes presque comme leurs bénévoles :

« ni des professionnels de santé, ni des psychologues, [nous n’avons] pas d’action thérapeutique, [nous n’avons] pas accès au dossier médical du patient et [nous ne] pren[ons] pas part aux décisions médicales ».

Je dis bien « presque » car nous avons une grande différence, celle d’être rémunérées pour ce que nous faisons, ce qui, en contre partie assure notre présence régulière aux côtés des personnes en fin de vie qui nous partagent leur confiance.

Un lien professionnel existe et un lien plus personnel peut se créer sur la durée, une continuité qui permet de ne pas avoir à tout ré-expliquer mais qui autorise celui qui le souhaite à tout ré-expliquer encore en encore, et autant de fois qu’il le souhaitera, un lien qui peut les inviter à se confier et à se sentir plus légers.

Généralement les accompagnantes font en sorte de prévoir de grands laps de temps pour aller à la rencontre des personnes qu’elles accompagnent. Nous avons la très grande chance de pouvoir gérer le temps comme bon nous semble et parfois, même si on aimerait bien pouvoir le faire pour de vrai, on essaye de mettre le temps en suspension pour le rendre élastique aussi longtemps qu’il le faut, et pour permettre à la personne devant nous de traverser son émotion du moment sans qu’elle ne se soucie de l’heure.

Cette liberté de mouvement et de temps est quelque chose de choisi, de choyé et de précieux, cette liberté donne également la possibilité de rappeler les personnes rapidement car, en fonction de ce que l’on vit, la notion d’urgence n’est pas la même surtout si l’on est en fin de vie ou que l’on traverse une phase de deuil très douloureuse.

Le nom du métier de d’accompagnantes connu comme « thanadoula » en dit long car le fonctionnement pourrait se rapprocher de celui des doulas qui accompagnent à la naissance, formation que j’ai suivi avant d’être accompagnante de la fin de vie et du deuil.

Une doula est une doula, une doula n’est pas une sage-femme, ni une obstétricienne ; une doula ne vérifie pas la hauteur de l’utérus, la tension, la dilatation du col ou tout autre signe clinique indiquant une naissance proche …

Une doula fait confiance à la future maman qui sait ce qu’elle veut, elle lui permet d’en exprimer les besoins, elle va veiller au cadre sécurisant pour la maman, et si besoin, elle peut veiller au respect du projet de naissance mis en place par les parents.

Une doula peut apporter des informations concrètes, précises, elle sait être dans une écoute bienveillante, elle a une posture précise et respecte le cadre de la famille accompagnée.

Toutefois, même si les processus physiologiques sont les mêmes pour toutes les femmes, chaque naissance est unique.

Pour une thanadoula c’est quasiment pareil, à une différence près, on n’accompagne pas à la naissance mais à la fin de vie, on n’accueille pas la vie mais on va vers la mort.  

Ainsi, la fin de vie et le deuil ont cette similitude avec la naissance car il existe également des processus physiologiques à traverser mais chacun les vit d’une façon unique, selon son histoire et selon qui il est, en tant qu’accompagnantes on ne cherche pas à guérir les personnes, on est à leurs côtés.

Je pourrais presque comparer ma posture à celle d’une jeune femme (oui, je me fais plaisir) qui accompagne le début de marche d’un tout-petit, sans chercher à le mettre volontairement debout au risque de le faire trop tôt ou trop rapidement, et sans le faire avancer en tenant ses petits doigts au bout de ma main. Je suis de celles qui veillent à ce que l’environnement soit sécurisé, qu’il puisse trouver des appuis solides et stables s’il le souhaite, quand il le souhaite, et qu’il puisse avoir une vue dégagée pour savoir où et comment il va vouloir se déplacer, quand il aura décidé de le faire…

Lorsque l’on est accompagnante, la mort ne nous fait pas peur car, sans avoir une relation privilégiée avec elle, souvent, la vie a fait que nous l’avons déjà rencontrée une ou plusieurs fois dans notre environnement proche.

“Nous ne choisissons pas ce métier par hasard, nous le choisissons par amour pour celui qui va vers la mort”  Xochitl

Quand nous acceptons un accompagnement nous avançons avec une personne avec qui une relation de confiance va se créer, et parfois une relation plus spéciale car il arrive que, de par leur environnement, leur éducation ou leurs freins familiaux certaines discussions et certaines demandes ne soient pas verbalisables avec d’autres membres de la famille. Il arrive ainsi que certains personnes n’osent pas aborder des sujets comme celui des obsèques, au risque de ne jamais savoir ce qu’aurait voulu le défunt avant sa mort. 

différence thanadoula psychologueNous pouvons rencontrer les personnes là où elles le souhaitent, et là où elles se sentent le plus en sécurité : à l’hôpital, à leurs domicile, chez nous ou ailleurs, nous avons la liberté de faire comme nous le souhaitons car nous n’avons pas de cadre légal qui nous impose un lieu précis.

De même, il peut nous arriver de rester assises pendant notre échange ou d’échanger en marchant, là encore, tout est à créer par la personne en fonction de ses besoins et de ses envies, et par nous, accompagnantes, en fonction de nos capacités.

De même, il peut arriver qu’en tant qu’accompagnantes nous soyons amenées à écouter, tout « simplement » et parfois à recueillir des souvenirs par écrit ou via des enregistrements, « cadeaux » qui seront ensuite remis aux familles. Certaines personnes en fin de vie peuvent aller jusqu’à avoir des idées surprenantes comme celle d’envoyer un bouquet de fleurs ou une enveloppe cadeau à telle ou telle occasion, pour telle ou telle personne, et ceci, bien entendu, une fois qu’elles ne seront « envolées ».

Est-ce que le fait de poursuivre encore un peu leur histoire ici sur terre après leur mort est une bonne chose pour les personnes qui sont en deuil ? Nous ne jugeons pas les demandes, on fait « juste » en sorte de les rendre possibles.

Parfois, alors même que ces demandes sont formulées longtemps avant la mort, elles restent leurs « dernières volontés », et parce qu’elles peuvent être libératrices, nos accompagnements se doivent de les respecter et de faire en sorte qu’elles deviennent réalités.

Ainsi, et tant qu’accompagnantes nous permettons aux personnes de « partir » plus légères, de « mourir en paix » comme disaient les anciens, en ayant fait ce qu’ils voulaient faire.

Enfin, toujours avec l’accord des personnes, tout le long de mon accompagnement je fais des photos avec mon portable (pour assurer une très grande discrétion). Ensuite, ces souvenirs visuels agissent comme de délicates étoiles filantes qui guident la mémoire des personnes encore présentes, une fois qu’elles entament leur deuil.

A bientôt, prenez bien soin de vous et des vôtres, 

Armelle

Thanadoula pour qui ?

thanadoula souvenirs proches« Comme vu dans un de mes précédents articles, en tant qu’accompagnante de la fin de vie, métier également connu sous le nom de thanadoula, de death doula ou de doula de fin de vie, je peux être, entre autres, aux côtés des personnes en fin de vie.

Toutefois, en tant qu’accompagnante de la fin de vie et du deuil, j’ai fait le choix d’être aux côtés des personnes malades, au côté de leur famille, mais également au côté des personnes qui n’ont pas perdu un être cher.

On associe souvent le deuil au fait de perdre un être cher, un compagnon de vie, un membre de sa famille, un proche, un ami, un collègue, un voisin, et ce type de deuil confronte à la mort au sens physique, mais, il existe d’autres types de deuils que j’accompagne également.

Un malade en fin de vie doit à un moment donné faire le deuil de sa vie rêvée, d’une vie sans maladies, une vie en pleine forme, une vie avec des projets en tout genre. Au même titre, la personne qui partage la vie du malade doit faire le deuil de la vie d’avant, jusqu’à accepter que les choses ne seront plus jamais comme celles imaginées jusqu’au moment de l’annonce.

Un autre type de deuil à gérer pourrait être celui d’une « vie rêvée », lorsque par exemple l’on prend connaissance d’un handicap pour soi même, pour un enfant ou pour quelqu’un de proche, car on doit traverser les différentes étapes du deuil jusqu’à atteindre la phase d’acceptation.

Au même titre, que l’on soit adulte ou enfant, être confronté à une séparation fait également traverser les différentes étapes du deuil d’une famille « idéalisée ».

Ainsi, et tout au long de notre vie, nous avons tous à gérer des deuils en tous genres et à chaque fois, nous passons, certes plus ou moins rapidement, par les mêmes étapes incontournables : le choc et le déni, la douleur et la culpabilité, la colère, le marchandage, la dépression et la douleur, la reconstruction et l’acceptation.

« La mort n’est pas la pire chose de la vie. Le pire, c’est ce qui meurt en nous quand on vit » Albert Einstein

Un deuil non géré ou une étape non dépassée créent une blessure dans le corps émotionnel de la personne concernée, pouvant parfois conduire à une blessure physique quelques temps après.

« Thanadoula » pour quoi ?

La présence d’une accompagnante peut aider à traverser ces étapes lorsque le deuil est trop douloureux car, de par sa posture, son écoute et son non jugement, elle permet à la personne en situation de deuil de traverser ce qu’elle a à traverser, en toute sécurité.

Parfois, lorsqu’une personne, adulte ou enfant, reçoit une annonce violente, sans le vouloir et sans contrôler son cerveau, elle peut se trouver en état de « sidération », mécanisme involontaire dont la définition médicale est « Anéantissement soudain des fonctions vitales, avec état de mort apparente, sous l’effet d’un violent choc émotionnel ». 

En toute logique, et étant donné que la nouvelle n’aura pas pu être assimilée par le cerveau à cause d’un « beug » visant à le protéger d’une surcharge émotionnelle trop violente, une phase de déni va se mettre en place, et ceci d’une façon encore une fois totalement involontaire

C’est avec beaucoup de patience et de douceur qu’il faut accompagner les personnes en situation de choc et de déni car, chercher à leur ouvrir les yeux à tout prix et à leur faire prendre conscience de la « réalité » n’aurait que l’effet inverse, celui de les enfermer encore plus dans le déni et dans une situation de traumatisme.

De même, il arrive que des personnes aient besoin de redire exactement la même histoire 10 fois, 100 fois ou 1.000 fois sans jugements, et sans entendre une phrase disant « oui, je sais,  tu me l’as déjà raconté ! » ou encore « c’est bon, tu ne vas pas y revenir à chaque fois… ». C’est un jour, sans timing précis et sans raison apparente que la colère s’estompera et qu’une nouvelle étape dans le processus du deuil pourra commencer. 

« Si vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en termes d’énergie, de fréquence, d’information et de vibration »  Nikolas TESLA

Mes accompagnements sont subtils et s’adaptent à l’histoire, au cœur et au corps de chacun.

Lorsque j’accompagne une personne, en étant juste à côté physiquement, ou en déplaçant mon « énergie » à ses côtés, où qu’elle soit géographiquement parlant, j’arrive à ressentir avec la même puissance ce que son cœur accepte de me partager.

Mon hyper sensibilité me donne la possibilité de percevoir les blocages posés dans le corps, et ensuite, c’est par l’imposition des mains, en réel ou à distance, que je peux accompagner la libération des nœuds.

Ce que l’on vit nous est propre, on donne l’intensité et la place que l’on veut dans notre vie.

De même, un deuil est propre à chacun.

Il n’y a pas de rythme, de timing ou de protocole à respecter, une accompagnante est consciente de tout cela, et elle fait nécessaire pour proposer un « cadre sécurisant » à la personne pour qu’elle traverse cette période de tempête émotionnelle le mieux possible.

Autour de moi j’ai des « collègues » accompagnantes qui ont la même approche en sachant que chacun a sa spécificité, ou si vous voulez une autre image, chacune a sa couleur.

Vous ressentez le besoin de rencontrer physiquement une accompagnante ? Vous pouvez voir si l’une d’entre elles habite près de vous en découvrant le site de Couleur Plume (en cliquant ICI).

Au plaisir d’échanger avec vous, 

Armelle 

Thanadoula pour qui ?

approche, blog

thanadoula souvenirs proches

Comme vu dans un de mes précédents articles, en tant qu’accompagnante de la fin de vie, métier également connu sous le nom de thanadoula, de death doula ou de doula de fin de vie, je peux être, entre autres, aux côtés des personnes en fin de vie.

Toutefois, en tant qu’accompagnante de la fin de vie et du deuil, j’ai fait le choix d’être aux côtés des personnes malades, au côté de leur famille, mais également au côté des personnes qui n’ont pas perdu un être cher.

On associe souvent le deuil au fait de perdre un être cher, un compagnon de vie, un membre de sa famille, un proche, un ami, un collègue, un voisin, et ce type de deuil confronte à la mort au sens physique, mais, il existe d’autres types de deuils que j’accompagne également.

Un malade en fin de vie doit à un moment donné faire le deuil de sa vie rêvée, d’une vie sans maladies, une vie en pleine forme, une vie avec des projets en tout genre. Au même titre, la personne qui partage la vie du malade doit faire le deuil de la vie d’avant, jusqu’à accepter que les choses ne seront plus jamais comme celles imaginées jusqu’au moment de l’annonce.

Un autre type de deuil à gérer pourrait être celui d’une « vie rêvée », lorsque par exemple l’on prend connaissance d’un handicap pour soi même, pour un enfant ou pour quelqu’un de proche, car on doit traverser les différentes étapes du deuil jusqu’à atteindre la phase d’acceptation.

Au même titre, que l’on soit adulte ou enfant, être confronté à une séparation fait également traverser les différentes étapes du deuil d’une famille « idéalisée ».

Ainsi, et tout au long de notre vie, nous avons tous à gérer des deuils en tous genres et à chaque fois, nous passons, certes plus ou moins rapidement, par les mêmes étapes incontournables : le choc et le déni, la douleur et la culpabilité, la colère, le marchandage, la dépression et la douleur, la reconstruction et l’acceptation.

« La mort n’est pas la pire chose de la vie. Le pire, c’est ce qui meurt en nous quand on vit » Albert Einstein


Un
deuil non géré ou une étape non dépassée créent une blessure dans le corps émotionnel de la personne concernée, pouvant parfois conduire à une blessure physique quelques temps après.

« Thanadoula » pour quoi ?

La présence d’une accompagnante peut aider à traverser ces étapes lorsque le deuil est trop douloureux car, de par sa posture, son écoute et son non jugement, elle permet à la personne en situation de deuil de traverser ce qu’elle a à traverser, en toute sécurité.

Parfois, lorsqu’une personne, adulte ou enfant, reçoit une annonce violente, sans le vouloir et sans contrôler son cerveau, elle peut se trouver en état de « sidération », mécanisme involontaire dont la définition médicale est « Anéantissement soudain des fonctions vitales, avec état de mort apparente, sous l’effet d’un violent choc émotionnel ». 

En toute logique, et étant donné que la nouvelle n’aura pas pu être assimilée par le cerveau à cause d’un « beug » visant à le protéger d’une surcharge émotionnelle trop violente, une phase de déni va se mettre en place, et ceci d’une façon encore une fois totalement involontaire

C’est avec beaucoup de patience et de douceur qu’il faut accompagner les personnes en situation de choc et de déni car, chercher à leur ouvrir les yeux à tout prix et à leur faire prendre conscience de la « réalité » n’aurait que l’effet inverse, celui de les enfermer encore plus dans le déni et dans une situation de traumatisme.

De même, il arrive que des personnes aient besoin de redire exactement la même histoire 10 fois, 100 fois ou 1.000 fois sans jugements, et sans entendre une phrase disant « oui, je sais,  tu me l’as déjà raconté ! » ou encore « c’est bon, tu ne vas pas y revenir à chaque fois… ». C’est un jour, sans timing précis et sans raison apparente que la colère s’estompera et qu’une nouvelle étape dans le processus du deuil pourra commencer.

« Si vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en termes d’énergie, de fréquence, d’information et de vibration »  Nikolas TESLA


Mes accompagnements sont subtils et s’adaptent à l’histoire, au cœur et au corps de chacun
.

Lorsque j’accompagne une personne, en étant juste à côté physiquement, ou en déplaçant mon « énergie » à ses côtés, où qu’elle soit géographiquement parlant, j’arrive à ressentir avec la même puissance ce que son cœur accepte de me partager.

Mon hyper sensibilité me donne la possibilité de percevoir les blocages posés dans le corps, et ensuite, c’est par l’imposition des mains, en réel ou à distance, que je peux accompagner la libération des nœuds.

Ce que l’on vit nous est propre, on donne l’intensité et la place que l’on veut dans notre vie.

De même, un deuil est propre à chacun.

Il n’y a pas de rythme, de timing ou de protocole à respecter, une accompagnante est consciente de tout cela, et elle fait nécessaire pour proposer un « cadre sécurisant » à la personne pour qu’elle traverse cette période de tempête émotionnelle le mieux possible.

Autour de moi j’ai des « collègues » accompagnantes qui ont la même approche en sachant que chacun a sa spécificité, ou si vous voulez une autre image, chacune a sa couleur.

Vous ressentez le besoin de rencontrer physiquement une accompagnante ? Vous pouvez voir si l’une d’entre elles habite près de vous en découvrant le site de Couleur Plume (en cliquant ICI).

Au plaisir d’échanger avec vous, 

Armelle 

Métaphore filée

recidiveJe suis partisane de la vérité et je ne vois pas de quel droit et pour quelle raison je pourrais décider de cacher volontairement quelque chose à quelqu’un, surtout s’il s’agit d’un évènement qui le concerne de près, à titre personnel ou à titre familial.

En tant qu’accompagnante, je suis consciente de tout ce qui peut se jouer lors de l’annonce, et en connaissance de cause je fais mon maximum pour permettre à chacun d’avancer à son rythme, en fonction de sa maturité, de ses capacités émotionnelles, physiques et intellectuelles. 

En tout logique, à chaque fois je fais mon maximum pour adapter une information à un petit de 2 ans, à un enfant de 7, à un jeune de 17 ou à un adulte de 97 ans.

Pour faire ces annonces je me laisse inspirer par l’histoire de chacun, par ses sensibilités et par sa capacité à visualiser ce qui se prépare.

Pour annoncer à un jeune atteint de trisomie que son papa était gravement malade et qu’il devait faire plusieurs séjours à l’hôpital, j’ai mis en avant sa passion pour les voitures. Alors que nous étions tous les deux, je lui ai rappelé que peu de temps avant, son papa avait dû laisser leur voiture au garagiste pour qu’il puisse chercher le problème et pour la réparer. Ensuite, et une fois que j’ai eu sa validation, je lui ai expliqué que pour son papa c’était pareil, qu’il devait aller dans un hôpital, et qu’un hôpital c’était un peu comme le garage pour les voitures mais pour les personnes, je lui ai dit qu’à cet endroit beaucoup de docteurs allaient chercher ce qui n’allait pas dans le corps de son papa, et qu’ils allaient tous s’occuper de son papa. Pendant notre échange, je lui ai glissé en douceur que parfois, les mécaniciens trouvaient le problème de la voiture, et que parfois ils ne pouvaient plus réparer la voiture. Il savait que leur voiture ne pourrait plus être réparée, et j’ai pris cet exemple pour lui parler de son papa en lui disant que pour lui ce serait pareil, que les médecins allaient chercher pour voir s’ils pouvaient trouver une solution mais que ça pouvait être comme pour leur voiture. Sa maman m’en avait parlé car jusque là il avait refusé d’échanger autour de ce sujet. A la fin de notre échange il est resté en silence, comme pour intégrer l’information communiquée, je suis restée avec lui le temps nécessaire. Cette annonce se devait d’être la plus douce mais la plus vraie possible car il fallait qu’il puisse entendre que son papa avait une maladie très grave. Peu de temps après, son papa est décédé d’un cancer en phase finale.

“La non-violence, sous sa forme active, consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe. C’est l’amour pur.” Gandhi

Je vous présente maintenant un exemple utilisé pour mes propres enfants : 

  • Vous vous souvenez de ce que l’on avait vu quand on voyageait et qu’il y avait eu des incendies d’un côté et de l’autre de l’autoroute ? Vous vous souvenez de ce que je vous ai expliqué à ce moment-là concernant les petites braises qui peuvent s’envoler avec le vent et se poser plus ou moins loin du gros incendie ? Je vous avais expliqué que parfois on ne voyait pas les petites braises quand elles tombaient, et que parfois il fallait plusieurs jours avant qu’elles s’enflamment et qu’elles créent un nouveau feu….
  • Oui, et même que tout était brulé d’un côté, il y avait l’autoroute et de l’autre côté il y avait encore tout qui était brulé.
  • Vous souvenez du cancer que votre grand-père a eu il y a 5 ans ? c’est un peu comme si ça avait été un gros incendie dans son corps….
  • Oui, mais ils ont soigné ce cancer avec des médicaments et avec une opération.
  • C’est vrai, l’opération c’est un peu comme s’il avaient envoyé tout de suite des pompiers sur place pour s’occuper d’un endroit très précis… et les chimiothérapies et la radiothérapie qu’il a eues, c’est un peu comme si des canadairs avaient envoyé de l’eau plein de fois et un peu partout pour éteindre tous les risques de feu possibles… mais le risque c’est qu’il reste quelques petites braises. 
  • Maman, si le canadair n’a pas pu éteindre toutes les petites braises, le feu peut reprendre, n’est-ce pas ?
  • Oui, c’est vrai, ça peu reprendre, mais ça on ne le sait jamais vraiment, c’est pour ça qu’il y a des gardes forestiers pour surveiller de possibles nouveaux départs d’incendies… Pour votre grand-père ce ne sont pas des gardes forestiers qui surveillent mais ce sont les médecins avec les scanners et les examens qu’ils lui demandent de faire régulièrement.
  • [silence]
  • Maman, grand-père peut avoir comme une petite braise qui s’enflamme de nouveau et avoir un nouveau cancer ? 
  • C’est vrai, et c’est ce qu’ils viennent de trouver … Ce sont de mauvaises cellules qu’on appelle des métastases qui ont trouvé un chemin pour aller se mettre ailleurs dans le corps, et maintenant il a un autre cancer.
  • [silence]
  • Mais maman, ça veut dire qu’il peut y avoir comme d’autres petites braises ailleurs dans le corps qu’ils n’ont pas encore vues ?
  • C’est vrai, c’est le risque. Pour l’instant le chirurgien va se charger de retirer ce qu’il peut, il va avoir une opération, mais après, il va être surveillé de très près et il aura plusieurs traitements.
  • [silence] les enfants avaient compris que le compte à rebours était lancé et que l’incendie gagnait du terrain lentement mais sûrement.

Certains peuvent trouver ce type d’annonces puériles ou « enjolivées » mais elles laissent le temps au corps d’entendre, d’écouter et d’assimiler une nouvelle qui de toute évidence est dure à entendre.

« Grand père est très malade, il va mourir »

Bien que vraie, ce type d’annonce peut être brutale et mettre la personne à qui on apprend la nouvelle dans un état de « sidération« , mécanisme involontaire dont la définition médicale est « Anéantissement soudain des fonctions vitales, avec état de mort apparente, sous l’effet d’un violent choc émotionnel. »

Je suis partisane des annonces vraies mais en douceur et avec de la bienveillance sans pour autant être adepte des métaphores qui cachent la vérité car celles-ci ne permettent pas aux enfants ou aux adultes de s’approprier d’une vérité qu’il faut intégrer pour pouvoir commencer son deuil.

Dire à un enfant que « tonton est monté au ciel » vous expose au risque de la question « par où il est monté ? »

Annoncer à un enfant que « mamie Paulette est partie » au lieu de lui annoncer que mamie est décédée crée un doute auprès de l’enfant qui s’interroge sur ce qu’il a fait ou qu’il n’a pas fait qui justifie qu’elle soit partie sans lui dire aurevoir. Certains enfants vont verbaliser cette interrogation, d’autres vont souffrir en silence.

Prenez soin de vous et des vôtres, 

Armelle

Savoir s’adapter en tant que thanadoula

approche, blog

recidiveJe suis partisane de la vérité et je ne vois pas de quel droit et pour quelle raison je pourrais décider de cacher volontairement quelque chose à quelqu’un, surtout s’il s’agit d’un évènement qui le concerne de près, à titre personnel ou à titre familial.

En tant qu’accompagnante, je suis consciente de tout ce qui peut se jouer lors de l’annonce, et en connaissance de cause je fais mon maximum pour permettre à chacun d’avancer à son rythme, en fonction de sa maturité, de ses capacités émotionnelles, physiques et intellectuelles.

En tout logique, à chaque fois je fais mon maximum pour adapter une information à un petit de 2 ans, à un enfant de 7, à un jeune de 17 ou à un adulte de 97 ans.

Pour faire ces annonces je me laisse inspirer par l’histoire de chacun, par ses sensibilités et par sa capacité à visualiser ce qui se prépare.

Pour annoncer à un jeune atteint de trisomie que son papa était gravement malade et qu’il devait faire plusieurs séjours à l’hôpital, j’ai mis en avant sa passion pour les voitures. Alors que nous étions tous les deux, je lui ai rappelé que peu de temps avant, son papa avait dû laisser leur voiture au garagiste pour qu’il puisse chercher le problème et pour la réparer. Ensuite, et une fois que j’ai eu sa validation, je lui ai expliqué que pour son papa c’était pareil, qu’il devait aller dans un hôpital, et qu’un hôpital c’était un peu comme le garage pour les voitures mais pour les personnes, je lui ai dit qu’à cet endroit beaucoup de docteurs allaient chercher ce qui n’allait pas dans le corps de son papa, et qu’ils allaient tous s’occuper de son papa. Pendant notre échange, je lui ai glissé en douceur que parfois, les mécaniciens trouvaient le problème de la voiture, et que parfois ils ne pouvaient plus réparer la voiture. Il savait que leur voiture ne pourrait plus être réparée, et j’ai pris cet exemple pour lui parler de son papa en lui disant que pour lui ce serait pareil, que les médecins allaient chercher pour voir s’ils pouvaient trouver une solution mais que ça pouvait être comme pour leur voiture. Sa maman m’en avait parlé car jusque là il avait refusé d’échanger autour de ce sujet. A la fin de notre échange il est resté en silence, comme pour intégrer l’information communiquée, je suis restée avec lui le temps nécessaire. Cette annonce se devait d’être la plus douce mais la plus vraie possible car il fallait qu’il puisse entendre que son papa avait une maladie très grave. Peu de temps après, son papa est décédé d’un cancer en phase finale.

“La non-violence, sous sa forme active, consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe. C’est l’amour pur.” Gandhi


Je vous présente maintenant un exemple utilisé pour mes propres enfants : 

  • Vous vous souvenez de ce que l’on avait vu quand on voyageait et qu’il y avait eu des incendies d’un côté et de l’autre de l’autoroute ? Vous vous souvenez de ce que je vous ai expliqué à ce moment-là concernant les petites braises qui peuvent s’envoler avec le vent et se poser plus ou moins loin du gros incendie ? Je vous avais expliqué que parfois on ne voyait pas les petites braises quand elles tombaient, et que parfois il fallait plusieurs jours avant qu’elles s’enflamment et qu’elles créent un nouveau feu….
  • Oui, et même que tout était brulé d’un côté, il y avait l’autoroute et de l’autre côté il y avait encore tout qui était brulé.
  • Vous souvenez du cancer que votre grand-père a eu il y a 5 ans ? c’est un peu comme si ça avait été un gros incendie dans son corps….
  • Oui, mais ils ont soigné ce cancer avec des médicaments et avec une opération.
  • C’est vrai, l’opération c’est un peu comme s’il avaient envoyé tout de suite des pompiers sur place pour s’occuper d’un endroit très précis… et les chimiothérapies et la radiothérapie qu’il a eues, c’est un peu comme si des canadairs avaient envoyé de l’eau plein de fois et un peu partout pour éteindre tous les risques de feu possibles… mais le risque c’est qu’il reste quelques petites braises. 
  • Maman, si le canadair n’a pas pu éteindre toutes les petites braises, le feu peut reprendre, n’est-ce pas ?
  • Oui, c’est vrai, ça peut reprendre, mais ça on ne le sait jamais vraiment, c’est pour ça qu’il y a des gardes forestiers pour surveiller de possibles nouveaux départs d’incendies… Pour votre grand-père ce ne sont pas des gardes forestiers qui surveillent mais ce sont les médecins avec les scanners et les examens qu’ils lui demandent de faire régulièrement.
  • [silence]
  • Maman, grand-père peut avoir comme une petite braise qui s’enflamme de nouveau et avoir un nouveau cancer ? 
  • C’est vrai, et c’est ce qu’ils viennent de trouver … Ce sont de mauvaises cellules qu’on appelle des métastases qui ont trouvé un chemin pour aller se mettre ailleurs dans le corps, et maintenant il a un autre cancer.
  • [silence]
  • Mais maman, ça veut dire qu’il peut y avoir comme d’autres petites braises ailleurs dans le corps qu’ils n’ont pas encore vues ?
  • C’est vrai, c’est le risque. Pour l’instant le chirurgien va se charger de retirer ce qu’il peut, il va avoir une opération, mais après, il va être surveillé de très près et il aura plusieurs traitements.
  • [silence] les enfants avaient compris que le compte à rebours était lancé et que l’incendie gagnait du terrain lentement mais sûrement.

Certains peuvent trouver ce type d’annonces puériles ou « enjolivées » mais elles laissent le temps au corps d’entendre, d’écouter et d’assimiler une nouvelle qui de toute évidence est dure à entendre.

« Grand père est très malade, il va mourir » : Bien que vraie, ce type d’annonce peut être brutale et mettre la personne à qui on apprend la nouvelle dans un état de « sidération« , mécanisme involontaire dont la définition médicale est « Anéantissement soudain des fonctions vitales, avec état de mort apparente, sous l’effet d’un violent choc émotionnel. »

Je suis partisane des annonces vraies mais en douceur et avec de la bienveillance sans pour autant être adepte des métaphores qui cachent la vérité car celles-ci ne permettent pas aux enfants ou aux adultes de s’approprier d’une vérité qu’il faut intégrer pour pouvoir commencer son deuil.

Dire à un enfant que « tonton est monté au ciel » vous expose au risque de la question « par où il est monté ? »

Annoncer à un enfant que « mamie Paulette est partie » au lieu de lui annoncer que mamie est décédée crée un doute auprès de l’enfant qui s’interroge sur ce qu’il a fait ou qu’il n’a pas fait qui justifie qu’elle soit partie sans lui dire aurevoir. Certains enfants vont verbaliser cette interrogation, d’autres vont souffrir en silence.

Prenez soin de vous et des vôtres, 

Armelle

La brume

blog, poèmes fin de vie et deuil, poèmes libres

IMG_20171212_093759_230« La brume qui s’installe,
Insidieusement dans ton cœur,
Fait que tu te déconnectes,
De ton amour, ton bonheur…
Ton monde perd de sa couleur,
Les nuances sont en noir et blanc,
Ce qui te guide heure après heure,
C’est la peur de la mort…
Ta barque est bien amarrée
Par crainte de partir à la dérive,
Au point de te priver de l’Amour,
Ce qui pourtant nous fait vivre. »

Armelle Xochitl
(spéciale dédicace)

La brume

IMG_20171212_093759_230« La brume qui s’installe,
Insidieusement dans ton cœur,
fait que tu te déconnectes,
De ton amour, ton bonheur…
Ton monde perd de sa couleur,
Les nuances sont en noir et blanc,
Ce qui te guide heure après heure,
C’est la peur de la mort…
Ta barque est bien amarrée,
Par crainte de partir à la dérive,
Au point de te priver de l’Amour,
Ce qui pourtant nous fait vivre. »

Xochitl
(spéciale dédicace)

Rituels

rituels deuil mort décésJ’ai allumé une bougie en souvenir d’un décès qui a eu lieu il y a un an. Je le ferai peut être pour les deux ans, ou peut être pas, je ne sais pas.

J’ai allumé la petite bougie intuitivement sans avoir mis une alarme pour me souvenir de la date, j’y ai pensé le matin, tout simplement.

Parfois il m’arrive de le faire sans raison précise, juste parce que j’ai envie et parce que je pense à quelqu’un avec qui j’ai envie de partager un petit bout de lumière. Ce n’est pas un rituel religieux ou un rituel codifié, c’est un moment de retrouvailles par le biais d’une petite lueur qui brille jusqu’à faire son petit bonhomme de chemin et jusqu’à s’éteindre en douceur.

Certains vont avoir envie d’ouvrir un album photo ou d’écouter une musique qui reconnecte à des souvenirs, de mon côté, j’ai eu envie d’allumer cette petite lumière et c’est ce que j’ai fait, sans me poser plus de questions que ça.

La réaction ne s’est pas faite attendre et l’un de mes enfants m’a demandée « ça fait un an qu’elle est morte ? déjà ? J’ai l’impression que ça fait à peine quelques jours… », puis le silence.

« On ferme les yeux des morts avec douceur c’est aussi avec douceur qu’il faut ouvrir les yeux des vivants » Jean Cocteau

Ce bref instant leur aura permis de se reconnecter en conscience à un souvenir, à une absence et à une présence subtile, peut-être, mais dans tous les cas, ils ont pu se connecter à leurs émotions, et de mon côté, j’ai observé.

Au final, ce moment aura été un peu comme quand on regarde une « plaie » sur un corps, suite à une blessure qui a fait mal voire très mal et que l’on regarde par pur « hasard » pour voir où en est la cicatrisation.

Parfois, une « plaie » doit être surveillée de très près, surtout s’il y a un risque d’infection et donc un risque réel pour la personne. A contrario, s’il n’y a eu aucun symptômes cliniques tels que la douleur, la rougeur ou la fièvre, il est possible de faire les premiers soins pour ensuite laisser le corps gérer, en douceur.

Pour un deuil c’est pareil, s’il n’y a rien de « symptomatique » et de visible de l’extérieur nous pouvons tout de même accompagner et observer, sans pour autant appuyer sur la plaie avec un cynique « tu as maaaaal ? « .

Le fait de continuer à avancer normalement en parlant de tous les sujets y compris de la mort permet à chacun de vivre ses sentiments et ses émotions car elles ont besoin d’exister et d’être vécues.

Cette habitude d’allumer un cierge, une bougie ou même une simple bougie chauffe-plat est peut être un héritage de la culture mexicaine qui me porte, dans laquelle on a l’habitude d’honorer un souvenir plus que de pleurer une absence.

Ainsi, les « rituels » quels qu’ils soient peuvent permettre aux uns et aux autres d’avancer dans le deuil, à des rythmes différents. Libre à chacun de les inventer et de les vivre quand et comment il le souhaite.

A bientôt, 

Armelle

Rituels

approche, blog

rituels deuil mort décésJ’ai allumé une bougie en souvenir d’un décès qui a eu lieu il y a un an. Je le ferai peut être pour les deux ans, ou peut être pas, je ne sais pas.

J’ai allumé la petite bougie intuitivement sans avoir mis une alarme pour me souvenir de la date, j’y ai pensé le matin, tout simplement.

Parfois il m’arrive de le faire sans raison précise, juste parce que j’ai envie et parce que je pense à quelqu’un avec qui j’ai envie de partager un petit bout de lumière. Ce n’est pas un rituel religieux ou un rituel codifié, c’est un moment de retrouvailles par le biais d’une petite lueur qui brille jusqu’à faire son petit bonhomme de chemin et jusqu’à s’éteindre en douceur.

Certains vont avoir envie d’ouvrir un album photo ou d’écouter une musique qui reconnecte à des souvenirs, de mon côté, j’ai eu envie d’allumer cette petite lumière et c’est ce que j’ai fait, sans me poser plus de questions que ça.

La réaction ne s’est pas faite attendre et l’un de mes enfants m’a demandée « ça fait un an qu’elle est morte ? déjà ? J’ai l’impression que ça fait à peine quelques jours… », puis le silence.

« On ferme les yeux des morts avec douceur c’est aussi avec douceur qu’il faut ouvrir les yeux des vivants » Jean Cocteau

Ce bref instant leur aura permis de se reconnecter en conscience à un souvenir, à une absence et à une présence subtile, peut-être, mais dans tous les cas, ils ont pu se connecter à leurs émotions, et de mon côté, j’ai observé.

Au final, ce moment aura été un peu comme quand on regarde une « plaie » sur un corps, suite à une blessure qui a fait mal voire très mal et que l’on regarde par pur « hasard » pour voir où en est la cicatrisation.

Parfois, une « plaie » doit être surveillée de très près, surtout s’il y a un risque d’infection et donc un risque réel pour la personne. A contrario, s’il n’y a eu aucun symptômes cliniques tels que la douleur, la rougeur ou la fièvre, il est possible de faire les premiers soins pour ensuite laisser le corps gérer, en douceur.

Pour un deuil c’est pareil, s’il n’y a rien de « symptomatique » et de visible de l’extérieur nous pouvons tout de même accompagner et observer, sans pour autant appuyer sur la plaie avec un cynique « tu as maaaaal ? ».

Le fait de continuer à avancer normalement en parlant de tous les sujets y compris de la mort permet à chacun de vivre ses sentiments et ses émotions car elles ont besoin d’exister et d’être vécues.

Cette habitude d’allumer un cierge, une bougie ou même une simple bougie chauffe-plat est peut être un héritage de la culture mexicaine qui me porte, dans laquelle on a l’habitude d’honorer un souvenir plus que de pleurer une absence.

Ainsi, les « rituels » quels qu’ils soient peuvent permettre aux uns et aux autres d’avancer dans le deuil, à des rythmes différents. Libre à chacun de les inventer et de les vivre quand et comment il le souhaite.

A bientôt, 

Armelle

Thanadoula : personne qui accueille la vie, la mort, le deuil…

approche, blog

Accompagnement thanadoulaJe garde en tête cet après-midi où nous attendions tous les 5 le rendez-vous avec l’oncologue. Oui, tous les 5, à savoir nos parents, mes frères et moi-même.

Au tout début, notre présence en nombre a surpris, mais ensuite, l’oncologue a eu la gentillesse d’accepter notre présence à tous, et nous n’avons pas eu à choisir celui ou celle qui allait attendre dehors.

Ce rendez-vous était une « formalité » qu’on attendait car les imageries que nous avions eues entre les mains nous avaient permis de comprendre que de toute évidence, notre maman avait de nouveau un cancer, qu’il était invasif, et que le ciel au-dessus de nous tous, n’était donc pas tout bleu.

Comme pour la préparer, avec tact et avec pudeur nous avions déjà prononcé le mot qui lui faisait tellement peur, celui de la pathologie qu’elle avait rencontrée quelques années plus tôt, mais ce rendez-vous là, c’était un passage attendu où le verdict allait enfin être annoncé « haut et fort » par un professionnel dont c’était le métier.

A la fin de la consultation le rendez-vous était pris pour la première série de chimiothérapies, en sachant que la RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) allait valider la molécule de ce nouveau protocole.

Nous étions 5, et pourtant je crois que j’étais la seule surprise.

“Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort” Antoine de Saint-Exupéry


Surement par déformation professionnelle en tant qu’accompagnante à la fin de vie (thanadoula), mais j’avais besoin de savoir vers quoi on allait tout, en tant que famille.

Aussi, une fois tout le monde dehors, j’ai attendu le médecin pour pouvoir échanger seule à seule avec elle car je voulais être certaine que la présence de métastases à plusieurs niveaux voulait en d’autres mots dire, cancer généralisé… Le médecin m’a répondu qu’effectivement cela revenait à dire la même chose mais qu’ils n’utilisaient pas ce terme car il faisait peur et car ça pouvait démotiver les malades à se battre

J’étais perplexe, tandis que l’utilisation d’un terme clair aurait peut être permis à ma mère d’avancer en conscience, c’est la loi de l’autruche qui l’aura guidé avec une vérité voilée par une fausse illusion.

C’est à ce moment que j’ai réalisé que tout comme dans la vie, au niveau médical nous avons des réponses en fonction des questions que l’on pose.

Si un enfant demande s’il va mourir un jour, ce serait que de lui mentir en répondant d’une façon négative et en lui disant que tout va bien et qu’il n’a pas besoin de parler de tout ça, il pourrait se construire avec une vérité qui ne l’est pas et vivre sa vie sur un mensonge. Si cette question l’inquiète et qu’il attend une réponse, si on ne lui dit rien, il va bien comprendre qu’on évite volontairement de lui dire ce qu’il en est, par peur.

Chacun doit pouvoir évoluer en fonction de ses capacités à entendre et à comprendre, en fonction de son acceptation, mais, dans la vérité.

Pour ma maman, c’était un peu la même chose, lui laisser entendre que ce type de cancer pouvait avoir de bonnes réponses au traitement sans jamais aborder d’une façon claire le fait que les métastases seraient à surveiller de très près aura été comme lui mettre des œillères devant les yeux.

Etrangement, peu avant son décès je me suis entendu dire « votre maman est dans le déni ». Oui, c’est vrai, elle était dans le déni, et pour cause.

« La volonté d’aimer, de vivre est un arbre naturel » Andrée Chedid

en attendant sa thanadoula

Rapidement ma maman avait compris qu’il s’agissait d’un cancer mais elle avait également compris que le corps médical pouvait le gérer. Si j’avais à faire un métaphore, je dirais que pour elle c’est un peu comme s’il s’agissait d’un «arbre» sans qu’on lui dise que cet arbre était particulièrement grand avec des racines énormes. Elle n’en connaissait pas l’étendue et elle n’a pas éprouvé l’envie d’en savoir d’avantage car elle avait compris qu’il pouvait être soigné, alors que pour le corps médical, l’objectif était de contrôler son développement.

Chaque personne a le droit d’avoir les vraies informations, sans qu’elles soient minimisées ou accentuées et ceci est valable autant pour le malade que pour un membre de la famille, petit ou grand.

Il existe différentes façons de présenter la réalité, adaptées à chacun, à son âge, à sa sensibilité et à son niveau d’acceptation face à la maladie.

Rester évasif en disant à une personne que ça va aller alors que c’est un cancer généralisé à un stade assez avancé ne lui permettra pas de réaliser que le temps est effectivement compté et qu’elle peut décider de le vivre comme elle le souhaite, en tout petit comité, en famille, doucement, pleinement,…

Dire à un enfant ou à un proche que tout va bien alors que rien ne va, et dire que les médecins vont faire le nécessaire pour guérir la maladie donne une fausse information et ne permet pas de prendre conscience de l’urgence et de l’aboutissement.

Dire à une personne âgée ou malade qui vous annonce qu’elle sent son heure proche qu’elle se trompe, et lui affirmer qu’elle va vivre encore pendant longtemps est peut être un réflexe plein d’amour visant à la rassurer, mais c’est surtout une maladresse qui finit par déconnecter la personne de son propre ressenti.

Personnellement, nous avions promis à nos enfants de toujours leur dire la vérité et de ne rien leur cacher, nous leur avons annoncé qu’ils auraient les informations en heure et en temps et qu’il fallait qu’ils comprennent que parfois en tant qu’adultes on aurait besoin de prendre un tout petit peu le temps pour les préserver. C’est ce que nous avons fait.

Dans un prochain post je vous dirais comment nous avons annoncé la nouvelle aux plus jeunes.

Armelle

Question de bon sens

Accompagnement thanadoulaJe garde en tête cet après-midi où nous attendions tous les 5 le rendez-vous avec l’oncologue. Oui, tous les 5, à savoir nos parents, mes frères et moi-même. Au tout début, notre présence en nombre a surpris, mais ensuite, l’oncologue a eu la gentillesse d’accepter notre présence à tous, et nous n’avons pas eu à choisir celui ou celle qui allait attendre dehors.

Ce rendez-vous était une « formalité » qu’on attendait car les imageries que nous avions eues entre les mains nous avaient permis de comprendre que de toute évidence, notre maman avait de nouveau un cancer, et que le ciel au-dessus de nous tous, n’était donc pas tout bleu.

Comme pour la préparer, avec tact et avec pudeur nous avions déjà prononcé le mot qui lui faisait tellement peur, celui de la pathologie qu’elle avait rencontrée quelques années plus tôt, mais ce rendez-vous là, c’était un passage attendu où le verdict allait enfin être annoncé par un professionnel dont c’était le métier.

A la fin de la consultation le rendez-vous était pris pour la première série de chimiothérapies, en sachant la RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) allait valider la molécule de ce nouveau protocole.

Nous étions 5, et pourtant je crois que j’étais la seule surprise.

“Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort” Antoine de Saint-Exupéry

Surement par déformation professionnelle en tant qu’accompagnante à la fin de vie (thanadoula), mais j’avais besoin de savoir vers quoi on allait tout, en tant que famille.

Aussi, une fois tout le monde dehors, j’ai attendu le médecin pour pouvoir échanger seule à seule avec elle car je voulais être certaine que la présence de métastases à plusieurs niveaux voulait en d’autres mots dire, cancer généralisé… Le médecin m’a répondu qu’effectivement cela revenait à dire la même chose mais qu’ils n’utilisaient pas ce terme car il faisait peur et car ça pouvait démotiver les malades à se battre

J’étais perplexe, tandis que l’utilisation d’un terme clair aurait peut être permis à ma mère d’avancer en conscience, et qui sait de faire ce dernier voyage dans son pays d’origine pour revoir la famille, c’est la loi de l’autruche qui l’aura guidé avec une vérité voilée par une fausse illusion.

C’est à ce moment que j’ai réalisé que tout comme dans la vie, au niveau médical nous avons des réponses en fonction des questions que l’on pose.

Si un enfant demande s’il va mourir un jour, ce serait que de lui mentir en répondant d’une façon négative et en lui disant que tout va bien et qu’il n’a pas besoin de parler de tout ça, il pourrait se construire avec une vérité qui ne l’est pas et vivre sa vie sur un mensonge. Si cette question l’inquiète et qu’il attend une réponse, si on ne lui dit rien, il va bien comprendre qu’on évite volontairement de lui dire ce qu’il en est, par peur.

Chacun doit pouvoir évoluer en fonction de ses capacités à entendre et à comprendre, en fonction de son acceptation, mais dans la vérité.

Pour ma maman, c’était un peu la même chose, lui laisser entendre que ce type de cancer pouvait avoir de bonnes réponses au traitement sans jamais aborder d’une façon claire le fait que les métastases seraient à surveiller de très près aura été comme lui mettre des œillères devant les yeux.

Etrangement, peu avant son décès je me suis entendu dire « votre maman est dans le déni ». Oui, c’est vrai, elle était dans le déni, et pour cause.

« La volonté d’aimer, de vivre est un arbre naturel » Andrée Chedid

en attendant sa thanadoulaSi j’avais à comparer le cancer de ma maman je dirais que dès le début elle avait compris qu’elle avait un cancer mais qu’il pouvait se gérer, un peu comme si ça avait été juste un « arbre » sans qu’on lui dise que cet arbre était plutôt grand avec des racines énormes. Elle n’en connaissait pas l’étendue et elle n’a pas éprouvé l’envie d’en savoir d’avantage car elle avait compris qu’il pouvait être soigné, alors que pour le corps médical, l’objectif premier était de contrôler son développement.

Chaque personne a le droit d’avoir les vraies informations, sans qu’elles soient minimisées ou accentuées et ceci est valable autant pour le malade que pour un membre de la famille, petit ou grand.

Il existe différentes façons de présenter la réalité, adaptées à chacun, à son âge, à sa sensibilité et à son niveau d’acceptation face à la maladie.

Rester évasif en disant à une personne que ça va aller alors que c’est un cancer généralisé à un stade assez avancé ne lui permettra pas de réaliser que le temps est effectivement compté et qu’elle peut décider de le vivre comme elle le souhaite, en tout petit comité, en famille, doucement, pleinement,…

Dire à un enfant ou à un proche que tout va bien alors que rien ne va, et dire que les médecins vont faire le nécessaire pour guérir la maladie donne une fausse information et ne permet pas de prendre conscience de l’urgence et de l’aboutissement.

Dire à une personne âgée ou malade qui vous annonce qu’elle sent son heure proche qu’elle se trompe, et lui affirmer qu’elle va vivre encore pendant longtemps est peut être un réflexe plein d’amour visant à la rassurer, mais c’est surtout une maladresse qui finit par déconnecter la personne de son propre ressenti.

Personnellement, nous avions promis à nos enfants de toujours leur dire la vérité et de ne rien leur cacher, nous leur avons annoncé qu’ils auraient les informations en heure et en temps et qu’il fallait qu’ils comprennent que parfois en tant qu’adultes on aurait besoin de prendre un tout petit peu le temps pour les préserver. C’est ce que nous avons fait.

Armelle

Angelitos

angelitos deuil périnatalAujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un sujet qui s’explique peut-être par mes origines, et qui fait que je suis qui je suis.
Je suis née un 1er novembre, et alors que certains disent que c’est le jour des morts, j’aime à me souvenir que c’est en fait celui de la Toussaint, celui de tous les saints, celui de tous les anges.
Au Mexique, c’est vrai que l’on fête les morts le 1er novembre mais cette date n’est synonyme ni de tristesse ni de peine, mais plutôt de retrouvailles et de souvenirs partagés.
Cette journée est pleine de couleurs, de fleurs, de vie et est l’occasion de se souvenir des « angelitos », ces p’tits anges partis trop tôt.
Parfois, des petits bébés viennent « me rendre visite » pendant mes soins énergétiques, des petits bébés partis trop tôt et dont l’existence n’a parfois jamais été verbalisée à quiconque.
Ces tous petits bébés des étoiles viennent parfois, et « rentrent en contact » pour permettre que la vibration d’amour occupe chaque petite cellule du corps des personnes présentes.
Les soins sont tous différents, et se produit ce qui est bon et juste à ce moment là.
Autrement, et d’une façon générale, les petits bébés m’accompagnent au quotidien, il m’arrive de sentir une grossesse qui pointe le bout de son nez avant que celle-ci ne soit annoncée, tout comme il m’arrive d’accompagner des mamans et des futures mamans avant, pendant ou après leur grossesse.
D’ailleurs, certaines des mamans qui liront ce message se reconnaîtront sans doute et se souviendront de nos échanges à cette occasion-là 
Alors à tous ces petits, je leur dis merci pour leur confiance, 

Armelle Xochitl*

* Xochitl est mon second prénom qui veut dire petite Fleur

L’annonce

une-annonce-une-histoire

En prenant cette photo il y a quelques jours j’ai eu envie de vous partager mon point de vue concernant L’Annonce, ou plus précisément les annonces, car il n’y a pas qu’un seul type d’annonce.

Il existe tout type d’annonces, comme par exemple l’annonce d’une grossesse qu’elle soit désirée ou pas, l’annonce à une femme enceinte de la présence de problèmes graves du bébé qu’elle porte, des annonces de maladies incurables, des annonces de fin de vie…

La façon dont est faite cette fameuse « annonce » va sans qu’on en soit conscient définir le sentiment qui va accompagner les évènements et les expériences de chacun au fil des jours, des semaines, des mois voire des années.

Il existe des annonces froides et distantes tandis que d’autres peuvent être douces et bienveillantes, il en est des plus ou moins respectueuses, il en est qui préservent et d’autres qui isolent.

Ainsi, il peut arriver que l’annonce maintienne la personne dans un processus de déni, dans un état de choc, ou au contraire qu’elle l’accompagne dans l’acceptation d’une situation nouvelle.

En fonction de la façon dont tout cela est vécu suivront alors des sentiments tels que la colère, la solitude, le calme, la peur, la sérénité, la tristesse, l’acceptation,

Imaginez qu’on vous annonce une grossesse non désirée comme étant une très bonne nouvelle, ou qu’au contraire on vous fasse culpabiliser pour la énième grossesse que vous débutez alors que pour vous c’est le plus grand bonheur,

Imaginez que l’on vous annonce une interruption médicale de grossesse ou une mort fœtale in utéro comme étant une « bonne chose » étant donné que votre tout petit n’est pas encore un « vrai bébé », alors que pour vous il a déjà toute sa place dans votre vie de couple et de famille, car pour vous, il existe déjà,

Imaginez que l’on vous annonce une maladie incurable avec des termes que vous ne comprenez pas et que, tel un enfant, vous n’osiez pas poser de questions, 

une annonce en bienveillanceImaginez que vous soyez reconnaissant pour la vie que vous avez eue jusque-là et que vous soyez prêt à tirer votre révérence sans acharnement thérapeutique et que l’on vous fasse comprendre que la priorité est de vous soigner,

Autant de situations qui peuvent écrire l’histoire de chacun, pendant les jours, les semaines, ou les mois qui suivent et souvent jusqu’au dernier jour.

Il y a pas si longtemps que ça, j’ai pu rencontrer un interne qui confirmait à mon papa qu’il avait une tâche au niveau du cerveau. Ce futur médecin a pris le temps de répondre à nos interrogations tout en laissant le côté officiel de l’annonce aux neurologues quelques jours plus tard.

Ce n’était certes pas une bonne nouvelle car elle annonçait une fin plus ou moins proche, mais l’annonce a été la plus douce possible et n’a donc pas été vécue comme un choc pour mon père qui s’est voulu rassurant envers nous et qui nous a dit avoir profité de chacun des instants de sa vie. Sa réaction était pleine d’acceptation et d’amour envers sa vie et envers nous tous.

« Ce n’est pas nous qui faisons l’histoire. C’est l’histoire qui nous fait »   Martin Luther King

De part notre formation de doula et de thanadoula, en tant qu’accompagnantes nous savons à quel point il peut être important et nécessaire à une personne de raconter la même histoire 1 fois, 10 fois , 100 fois ou parfois 1000 fois jusqu’à l’accepter, jusqu’à s’en « détacher » et jusqu’à ce qu’elle retrouve sa paix intérieure.

En fonction de comment l’annonce a été faite, il peut arriver que la personne ait besoin de temps pour comprendre ce qui  lui arrive et pour accepter.

Que ce soit pour une interruption médicale de grossesse, pour un deuil périnatal ou pour l’annonce d’une maladie incurable nous avons tous besoin de temps, et en tant que doula de fin de vie nous savons à quel point ce temps est vital pour l’équilibre de la personne qui vit cette situation.

Ce temps n’est jamais du temps perdu, il est précieux pour le développement de la personne qui a besoin de verbaliser un choc, une incompréhension et donc une possible souffrance.

Vous voulez faire un cadeau à quelqu’un ? Offrez lui un temps d’écoute sans jugements, sans lui couper la parole, sans parler de votre propre histoire et sans phrases maladroites comme « oui, tu m’en as déjà parlé mais tu ne vas pas revenir dessus à chaque fois »… ce cadeau n’aura pas de prix, soyez-en certains.

Vous n’êtes pas à l’aise ? il existe des professionnels qui sont forts dans ce domaine, mais ça, c’est pour un prochain post …

A bientôt,

Armelle

 

Thanadoula, death doula, doula de fin de vie

Une accompagnante avant tout,

thanadoula-fin-de-vie

Thanadoula, death doula, doula de fin de vie, accompagnante de fin de vie … ce sont autant de mots, d’étiquettes et de titres qui peuvent décrire un même métier, et au delà d’un simple métier j’aime à parler d’une approche, d’un état d’être et de l’acceptation que chacun possède en soi ses propres solutions en réponse à ses propres besoins.

Quand on accompagne les personnes en fin de vie, on le fait en leur laissant la totale liberté de dire ce dont elles ont besoin, ce qu’elles veulent et surtout ce qu’elles ne veulent pas, elles décident, elles demandent et ponctuellement, en cas de besoin, on peut les guider en osant par exemple poser des questions délicates pour certains et souvent libératrices pour elles avant leur grand voyage.

Car oui, ce voyage est bien le leur, et bien que l’entourage soit également concerné, ce sont bien les personnes en fin de vie qui se préparent et qui font leurs bagages avant leur grand départ et pendant ce temps, les proches se préparent à les voir « partir ».

Cette valise pourrait être comparée à celle que prépare une femme avant son accouchement, elle y met ce dont elle peut avoir besoin, ce qu’elle considère comme utile, comme nécessaire, elle peut également y mettre ce qu’on a pu lui conseillé de ne pas oublier.

Un peu comme cette femme sur le point d’accoucher, les personnes en fin de vie peuvent avoir des des besoins, des choses qu’elles veulent gérer impérativement avant de mourir, et un peu comme une future maman qui prépare la chambre de son enfant à naître, certaines personnes peuvent se sentir plus légères une fois qu’elles ont pu faire une transmission d’informations, de besoins ou de désirs.

De même, une fois cette fameuse valise prête, les interrogations de la femme sur le point d’accoucher peuvent ressembler à celle de la personne qui s’avance vers la mort : toutes deux peuvent avoir des interrogations légitimes concernant la gestion de la douleur, la peur de l’inconnu, la durée que cela va prendre, l’après, ….

« Nous disons la mort pour simplifier, mais il y en a presque autant que de personnes  » Marcel Proust

On peut rassurer une femme sur le point d’accoucher avec sa propre expérience ou avec celle d’une amie, ou de l’amie d’une amie mais ce n’est qu’un partage d’expériences car il y a autant de femmes que d’accouchements, et surtout, car on ne peut pas savoir comme sera son propre accouchement.

Concernant la mort c’est la même chose, il y a autant de morts que de personnes.

Les étapes peuvent se ressembler car physiologiquement il y a des points en commun d’une personne à une autre mais au final chaque personne le gère à sa façon.

C’est en ce sens que le mot « thanadoula » ou « doula de fin de vie » ou « death doula » pourrait prendre son sens car les processus vers la naissance rappellent ceux qui mènent à la mort, et une doula ayant suivi une formation spécifique connaît ces « processus » et les respecte ; sa posture et son approche se doivent de respecter les besoins et les attentes des personnes qu’elle accompagne.

Dans son sens étymologique le mot « doula » voulait dire esclave, servante … Aujourd’hui, l’emploi du mot Doula pourrait être pris comme synonyme de la « non remise en question des choix de la personne » qui est accompagnée.

La présence de l’accompagnante est toujours non médicale, elle ne remplace aucun autre professionnel, elle vient en complément avec une approche la plus apaisante et la plus rassurante possible pour la personne en fin de vie et pour son entourage.

Les étapes vers la mort ressemblent étrangement à celles qui mènent à la vie, et dans mes prochains articles je vous propose de faire un parallèle entre les deux car la ressemblance est vraiment surprenante…

Autant j’ai toujours été réservée sur mes accompagnements, autant c’est avec beaucoup d’amour que je propose de vous faire des « partages » ponctuels de mes deux derniers « accompagnements » particulièrement chers à mon cœur à partir du moment où il s’agit de celui mon papa et de ma maman tous deux décédés en moins de 1 an des suites de maladie.

A bientôt

Armelle

ecoute« Lorsque on traverse une épreuve on n’est pas préparé et c’est un « cataclysme », on pense que rien ni personne ne peut nous aider et on s’enfonce…. Puis on rencontre une « fée » bienveillante, à l’écoute mais pas n’importe quelle écoute. En même temps qu’elle nous envoie de bonnes ondes (c’est ce que j’ai ressenti) les paroles tellement fortes nous enveloppent, comblent les vides, nous rassurent, nous enlèvent un poids énorme ! On ne guérit pas, mais la douleur devient supportable on se sent plus léger. Bref, belle expérience que je recommande à tous ceux qui cherchent une « aide » ». Claude

Le temps

blog, poèmes fin de vie et deuil, poèmes libres
temps« Le temps qui passe,
Et qui n’arrête rien,
Telle cette douce caresse,
Posée dans le creux de tes mains.
C’est la main de ta petite fille,
Celle qui t’a converti en grand père,
C’est celle de ma tendre fille,
Qui m’a permise d’être mère.
Elle te donnait de son amour,
Quelques heures avant ta mort,
Aussi fort que celui du premier jour,
Où tu l’as prise dans tes bras.
Chacun de tes tous petits,
À pu à son rythme te bercer,
Te souhaiter une bonne route,
Et accepter ton départ annoncé. 
C’est un cadeau que tu leur as fait, 
Que de pouvoir apprivoiser la mort, 
Une histoire d’une douceur extrême, 
Enveloppée de confiance et de paix. »
  
Armelle Xochitl
(Spéciale dédicace)

distance« Cela fait maintenant quelques années mais les sensations éprouvées sont intactes.
Nous ne nous sommes jamais rencontrées physiquement.
Les soins ont toujours étaient réalisés à distance et c’est encore avec une grande interrogation que je me demande comment elle se « connecte » à des personnes.
Les dons sont donc bien réels !! les sensations éprouvées et les émotions dans le corps ne trompent pas.
Je me souviens particulièrement d’un soin à la suite duquel je me suis sentie apaisée, en totale sécurité et libérée pour la première fois depuis des années.
Tout mon corps et mon âme étaient enfin tranquilles !!
Des situations passées m’étaient racontées avec précision et je pouvais reconnecter avec mes émotions que j’avais entièrement rangées dans un coin inaccessible de mon cerveau. Une fois comprises, il est plus facile d’avancer. » C.

invisible

« Ma rencontre avec Armelle a été une prise de conscience sur ce monde invisible qui nous entoure.
Déjà sensible a des signes, coïncidences qui ne peuvent être le fruit du hasard, suite à un passé traumatique, j’étais un peu … bien perdu et mon corps exprimait des maux terribles difficiles à gérer (crise d’angoisse sans déterminer l’élément déclencheur actuel, insécurité permanente..).
Armelle s’est trouvé sur mon chemin et m’a guidé avec des mots très justes. Elle m’a accompagnée avec une bienveillance extraordinaire.
Hypersensible, j’ai également accepté que des énergies positives mais aussi négatives puissent nous entourer.
J’ai appris et apprends encore à ne pas en avoir peur, accepter et me protéger.
J’ai donc appris à écouter mon corps, me dire que je n’étais pas folle de percevoir certaines « choses » et travailler ensuite, en parallèle, avec une thérapeute sur mon passé traumatique.
Armelle s’est trouvée sur ma route au bon moment et a été le point de départ de mon chemin dans le présent en prenant en compte les liens entre le présent, ce monde invisible et les expériences passées. » C. X.

surprise« J’ai reçu un soin à distance avec Armelle. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre.
Elle a su avec délicatesse me guider et à travers ce soin j’ai pu (re)prendre conscience de ma force/amour intérieur et que, ce sentiment de guérison que je tourne vers les autres en tant que thérapeute, je peux le tourner vers moi même.
Cela a été doux et puissant à la fois.
Ses paroles et intuition ont sonné très juste en moi.
Merci Armelle pour ce partage d’énergie » V.

Roue libre

blog, poèmes fin de vie et deuil
roue libre« Peu avant de partir
J’ai pris le temps d’aller te voir,
Je t’ai raconté mes projets,
J’espérai pouvoir te revoir.
Et à peine 12 semaines plus tard, 
J’apprends que tout est terminé, 
Que tes ailes se sont déployées, 
Que tu as retrouvé ta liberté ! 
Tu peux enfin les prendre à ton cou,
Ces jambes qui t’ont tant fait défaut, 
Plus de fauteuil, plus de frein, 
Ton corps est léger, tu vas bien.
Si seulement on nous avait dit,
Que ce serait ta dernière chance,
On aurait pris le temps tu sais, 
De nous souvenir des pas de danse.
La danse des roues, 
Dans les rues de Saint Emilion, 
Où l’on ne pouvait jamais ignorer
Même le plus petit des pavés. 
La danse des plumes,
Quand on a partagé, 
Ces fous délires d’écriture, 
Sur de grandes feuilles de papier. 
Cette danse des mots qui se suivent, 
Celle des idées qui ne se ressemblent pas, 
Elles me manquaient déjà Marco,
Maintenant celui qui nous manque, c’est toi »
Armelle Xochitl

Roue libre

roue libre« Peu avant de partir 

J’ai pris le temps d’aller te voir,

Je t’ai raconté mes projets,
J’espérai pouvoir te revoir.
Et à peine 12 semaines plus tard, 
J’apprends que tout est terminé, 
Que tes ailes se sont déployées, 
Que tu as retrouvé ta liberté ! 
Tu peux enfin les prendre à ton cou,
Ces jambes qui t’ont tant fait défaut, 
Plus de fauteuil, plus de frein, 
Ton corps est léger, tu vas bien.
Si seulement on nous avait dit,
Que ce serait ta dernière chance,
On aurait pris le temps tu sais, 
De nous souvenir des pas de danse.
La danse des roues, 
Dans les rues de Saint Emilion, 
Où l’on ne pouvait jamais ignorer
Même le plus petit des pavés. 
La danse des plumes,
Quand on a partagé, 
Ces fous délires d’écriture, 
Sur de grandes feuilles de papier. 
Cette danse des mots qui se suivent, 
Celle des idées qui ne se ressemblent pas, 
Elles me manquaient déjà Marco,
Maintenant celui qui nous manque, c’est toi. »

Xochitl

La dernière fois

la dernière fois« C’était un jeudi matin de janvier,
Il faisait froid, tu dormais.
J’ai toqué doucement à ta porte,
Pour une fois, papa,
c’était à moi de te réveiller.
J’ai du insister un peu,
Tu as tenté de négocier,
J’ai bien compris, papa,
Tu ne voulais pas te lever.
Il fallait pourtant le faire,
Les ambulanciers allaient arriver,
Mais tu as pris ton temps, papa,
Tu restais là, recroquevillé,
Blotti au chaud contre ta moitié,
Comme pour te remplir de son amour.
Aujourd’hui je connais la fin de l’histoire,
Et je sais que tu as bien fait,
Ça aura été la dernière nuit dans ton lit,
Papa,
Et la dernière fois,
Où tu te seras tenu seul,
Debout, sur tes pieds,
Chez toi,
Papa.
On est parti en retard,
On nous a un petit peu grondé,
J’ai pourtant fait ce que je pouvais,
Pour arrêter le temps, tu le sais.
Tu n’as rien dit pendant le voyage,
Et je comprends très bien pourquoi,
En toi résonnait le chant d’un adage,
Là où d’autres auraient senti de l’effroi.
Mais toi, tu savais,
Dans ta tête tout était clair,
Ton approche, ta philosophie,
Ton chemin de vie, les choix à faire.
Une fois sur place,
Une fois tes directives données,
Tu as laissé partir tes gardes,
Et tu t’es laissé porter.
Tout s’est très vite enchaîné,
De minutes en secondes,
Le temps s’est d’un coup accéléré,
Un compte à rebours infernal,
Que l’on n’a jamais pu arrêter.
Au fil des jours, au fil des heures,
Tu pouvais de moins en moins marcher,
Et ton outil de liberté,
Ne pouvait donc plus te porter.
Conscient de cette déchéance,
À chacune de tes chutes,
Tu sentais peu à peu arriver,
Cette fatidique échéance.
Alors que tu perdais peu à peu ton corps,
Tu as ouvert toujours plus grand ton cœur,
Pour inonder d’un amour profond,
Chacun de tes petits,
Chacun de tes grands. »

Xochitl

silence« Depuis plusieurs mois, je n’étais pas bien : des douleurs dans le bas du ventre entre autres et des baisses de moral….(la pré-ménopause?).
J’ai pris rendez-vous auprès d’Armelle.
Elle a fait le soin et à la fin du soin, elle m’a dit  » Comment vont tes rapports avec ta maman en ce moment ? »
J’étais bluffée !
Je n’avais rien dit à Armelle mais mon mal-être venait en grande partie du fait que je m’étais brouillée avec ma mère quelques jours auparavant, et que ma maman est l’une des personnes les plus importantes de ma vie. » L.C

arbres« J’ai effectué plusieurs soins chez Armelle et je les ai ressentis tous différents les uns des autres, que cela soit au niveau des sensations physiques, du voyage que des visualisations.
Chacun d’eux avait une vibration bien spécifique, une réelle signature qui fait que chacun était réellement spécial et ô combien approprié à la « problématique » même si parfois je n’en avais pas conscience sur le moment.
Du coup, j’étais toujours préparée et avertie, ce qui rendait le soin d’autant plus efficace autant par son action que par sa prévention » T.V.

valorisation« Armelle m’a aidé à traverser des périodes difficiles en apportant à chaque fois des soins adaptés et je lui en suis tellement reconnaissante. Armelle est une âme forte, puissante et déterminée. Elle fait preuve d’une grande empathie et sa capacité à voir les autres au-delà de ce qu’ils disent ou montrent, à ressentir les personnes et les endroits, à transformer le négatif en positif, à transformer l’énergie qui circule en nous, font d’elle un être d’exception. Je recommande ses soins en toute confiance. Chanceux.ses sont ceux.celles qui croiseront son chemin. » C.G.A

réponses« Je connais Armelle depuis plusieurs années et j’ai eu la chance de bénéficier de ses soins, que ce soit en présentiel ou à distance, à plusieurs reprises et dans des contextes toujours différents : maux du corps, maux de l’esprit et maux du cœur. À ses côtés, j’ai découvert que notre univers était fait d’énergie et que nous en faisions tout.e.s partie, et surtout j’ai ressenti, physiquement, que cette énergie nous « connectait »… En considérant que nos problèmes sont le résultat des blocages d’énergie dans le corps, Armelle intervient pour faire circuler cette énergie et lever les blocages. » C.A.

hdr

« J’ai le souvenir très concret d’un soin prodigué très récemment. Je devais me rendre à un rdv professionnel particulièrement important mais la colère me dominait et me faisait perdre tous mes moyens. J’ai appelé Armelle qui, à distance, s’est connectée à moi. Elle « a posé » une main sur mon épaule et un flot de larmes complètement inattendu a jailli, un débordement émotionnel, un trop plein, que je ne soupçonnais pas. Une sensation forte de chaleur s’est répandue dans le haut de mon corps et j’ai ressenti physiquement l’évaporation de cette colère, faisant place à un sentiment naissant d’apaisement, comme si je reprenais mon souffle. » A.C. 

emotions« Quand Armelle se connecte à moi, des émotions fortes m’envahissent (mais ne me dominent pas), je peux ressentir des picotements, de la chaleur sur l’endroit de mon corps où ses mains se posent, où que nous soyons, l’une ou l’autre, je la sens à mes côtés. » Alex

L’absence

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seule« Aujourd’hui ton absence
m’a particulièrement pesée.
Une heure à cuisiner,
Comme seule compagne mes pensées …
Il y a quelques mois,
Je t’aurais raconté,
Mes aventures, mes émois,
Et on aurait longuement échangé…
Depuis ton départ,
Tu ne m’as plus jamais parlé,
Mais tu es là dans mon cœur,
Toujours à mes côtés. »

Armelle Xochitl
(spéciale dédicace)

Apesanteur

blog, poèmes libres

altitude

« Équilibriste des étoiles,
Tu sais jongler avec l’apesanteur,
Là où certains lèvent les voiles,
Toi, tu protèges bien ton cœur.
Parfois on juge ton imprudence,
Qui pourtant est tout sauf ça,
On te demande de l’insouciance,
On te supplie d’être un peu là.
Mais la hauteur que tu sais prendre,
Est une défense, un apparat,
Elle te protège des dangers,
Qui auraient bien pu t’arriver. 
Là ou certains voient peu de couleurs, 
Ta palette est faite de nuances,
Là où certains cachent leurs peurs,
Ton histoire s’habille de confiance.
Savoure cette liberté retrouvée, 
Tu es la seule à la comprendre,
Et illumine chaque petit bout de toi,
Pour ne faire qu’un avec le tout. »
Armelle Xochitl
(spéciale dédicace à une grande personne)

gouttes« Cela permet également de se reconcentrer sur les fondamentaux.. loin du stress de la vie.
Un seul regret cependant : Casablanca n’est pas à côté.. on ne peut plus profiter de son bien-être. Je conseille vivement » J.

clé signature« Je venais de perdre ma grand-mère. Les mois passaient et mon chagrin restait le même. Je n’arrivais pas à relever la tête.
J’ai donc sollicité un rendez-vous auprès d’Armelle.
Mes larmes n’ont cessé de couler durant tout le soin, puis elle m’a proposé de visualiser ma grand-mère et moi.
Je nous ai imaginé assises l’une en face de l’autre dans sa cuisine, nous tenant par la main.
Nous n’avions pas besoin de nous parler pour communiquer. C’était un moment magique!
Depuis, chaque fois que j’ai besoin de voir ou de parler à ma grand-mère, je nous imagine dans cette situation! »  Coco

mains nb« Allongé sur une table de massage, au chaud sous une couverture bariolée, la détente arrive. L’encens léger y contribue sans doute.
Le tambour chamanique résonne dans la pièce, Armelle se déplace lentement.
Arrive alors un vieux monsieur. Je le vois, bien que mes yeux soient fermés. Le visage ridé, les cheveux longs attachés, c’est un indien d’Amérique du Nord qui nous rend visite. Il vient participer au soin.
La séance se poursuit, je suis en de bonnes mains… » Paulo

L’instant

spiraleEn secret, savamment ,
A demi mots, doucement,
A pas de velours, prudemment,
On a su attendre jusqu’à présent.
Le temps glisse,
L’étang s’assèche,
L’autan souffle,
Et l’automne emporte le vent.
Lubie passagère ?
C’est avec un cœur grand ouvert,
Avec des sens en éveil,
Que la vie devient éternelle.
Savourer chaque instant,
Comme si c’était le dernier,
S’émerveiller devant chaque regard,
Comme si c’était le premier.
La caresse d’une pupille,
La chaleur d’un iris,
La douceur de chaque cil,
Ou la profondeur d’une âme.
Xochitl

L’instant

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spirale« En secret, savamment ,
A demi mots, doucement,
A pas de velours, prudemment,
On a su attendre jusqu’à présent.
Le temps glisse,
L’étang s’assèche,
L’autan souffle,
Et l’automne emporte le vent.
Lubie passagère ?
C’est avec un cœur grand ouvert,
Avec des sens en éveil,
Que la vie devient éternelle.
Savourer chaque instant,
Comme si c’était le dernier,
S’émerveiller devant chaque regard,
Comme si c’était le premier.
La caresse d’une pupille,
La chaleur d’un iris,
La douceur de chaque cil,
Ou la profondeur d’une âme. »
Armelle Xochitl